Invité de l’émission « RTL Matin », ce mercredi 27 novembre 2024, le général d’armée Hubert Bonneau, Directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), a répondu aux questions de la journaliste Amandine Bégot.

Alors que la Cour des comptes a publié, ce mardi 26 novembre 2024, un rapport consacré aux services engagés dans la lutte contre le narcotrafic, le Directeur général de la Gendarmerie nationale (DGGN), le général d’armée Hubert Bonneau, a déclaré au micro de RTL qu’« aucune zone n’est épargnée par le trafic de stupéfiants ». 79 % des communes françaises sont en effet touchées par ce fléau, tel que l’indique le rapport.

« Il existe une diversification des modes d’approvisionnement, a également observé le DGGN. Le trafic se développe aussi à partir d’Internet et des réseaux sociaux. On parle d’uberisation de la vente de produits stupéfiants. »
Face à ce constat, le DGGN a insisté sur la nécessité d’une action déterminée de la gendarmerie, afin de casser les structures des trafiquants. Et de préciser que depuis le début de l’année, 45 millions d’euros d’avoirs criminels ont ainsi été saisis par la gendarmerie.

Sur la question du climat social, le général d’armée Bonneau a évoqué la radicalité des mouvements sociaux, et dressé le constat d’une « société très fracturée, et de plus en plus violente. Les mouvements sociaux se traduisent aussi, souvent, par de la violence. »

Également interrogé sur les grandes affaires criminelles en cours, le DGGN a indiqué que vingt enquêteurs demeurent en permanence mobilisés sur l’affaire du petit Émile.
« C’est un dossier très complexe, dans lequel de nombreuses expertises sont actuellement menées par les experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).[…] Les gendarmes continuent de travailler d’arrache-pied sur ce dossier. » À ce jour, aucune hypothèse n’est écartée, a-t-il également précisé.

Le directeur général a en outre salué le travail « extraordinaire » réalisé par les gendarmes dans le cadre de l’affaire Lina, ayant permis de localiser le corps de la jeune fille, avant de souligner l’indispensable travail des enquêteurs judiciaires afin de faire toute la lumière sur ces différentes affaires, pour permettre aux familles de faire leur deuil. « C’est un devoir que nous avons vis-à-vis d’elles. »

Retrouvez ici l’interview du Directeur général de la Gendarmerie nationale