Entre le 19 et le 21 novembre 2024, l’antenne cyber de la Section de recherches (S.R.) de Toulouse a interpellé trois individus se livrant à des escroqueries par skimming sur le territoire français.
L’escroquerie par skimming consiste à cloner une carte bancaire en trafiquant ou en piratant des terminaux de paiement dans lesquels cette carte peut être insérée, comme des distributeurs de billets ou des automates de station-service. Les données sont ensuite dupliquées sur une autre carte à puce, permettant ainsi d’accéder aux comptes bancaires reliés à la carte.
C’est l’antenne de la Section de recherches (S.R.) de Toulouse spécialisée dans la cybercriminalité qui a démantelé, à compter du 19 novembre 2024, une équipe de malfaiteurs commettant ce type de faits. L’enquête était menée dans le cadre d’une Commission rogatoire (C.R.) délivrée par un juge d’instruction du Tribunal judiciaire (T.J.) de Toulouse, C.R. elle-même ouverte au sein d’une information judiciaire du parquet de Toulouse.
Des malfaiteurs rodés et mobiles
Pour mener à bien ce dossier, les gendarmes ont réalisé de nombreuses investigations. Un travail minutieux qui leur a permis de mettre au jour le mode opératoire des auteurs. Ces derniers, ressortissants des pays de l’Est, sont rompus à ce type de criminalité, copiant les informations bancaires des utilisateurs à partir de dispositifs électroniques installés dans des stations-service pour poids-lourds dans les régions Occitanie, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine ainsi que Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Une fois les informations bancaires récoltées et dupliquées sur des cartes bancaires vierges, celles-ci sont utilisées pour faire le plein de camions étrangers circulant en France et en dehors des frontières, bénéficiant alors de prix à la pompe particulièrement attractifs.
Des dizaines de victimes en cours d’identification
L’équipe, composée de trois malfaiteurs, est très mobile. Ses membres sont néanmoins interpellés en Meurthe-et-Moselle et dans l’Aude entre le 19 et le 21 novembre 2024. Faisant l’objet d’une mise en examen à l’issue des mesures de garde à vue, ils ont été placés en détention provisoire.
Des sommes importantes en espèces et du matériel spécifique à la commission des faits incriminés sont saisis lors des perquisitions. Des dizaines de victimes sont également en cours d’identification, principalement des entreprises de transport privé, pour un préjudice qui pourrait atteindre des centaines de milliers d’euros à en juger par l’activité particulièrement soutenue des auteurs.
Source: gendinfo.fr