La cathédrale Notre-Dame de Paris a été inaugurée ce week-end des 7 et 8 décembre 2024. Un événement majeur auquel ont participé des milliers de personnes, dont de nombreux chefs d’État et personnalités de haut rang. Pour assurer la sécurité des participants, un important dispositif a été déployé, auquel la gendarmerie nationale a contribué à travers ses différentes capacités.

Le 15 avril 2019, sous le regard sidéré de millions de personnes, Notre-Dame de Paris, l’une des cathédrales les plus connues au monde, était ravagée par un incendie. Malgré l’intervention de 600 pompiers, qui se sont relayés sans relâche toute la nuit pour éteindre l’incendie, la charpente, la toiture et la flèche de l’édifice ont été détruites. Cinq ans après, au terme de travaux titanesques réalisés par des milliers d’artisans et d’ouvriers, elle a rouvert ses portes en grande pompe ce samedi 7 décembre 2024. Pour célébrer l’événement, deux journées de festivités ont été organisées. Samedi 7 décembre, une grande cérémonie s’est déroulée aux alentours de 19 heures, en présence de plus de 40 000 personnes venues sur les quais assister à l’événement et de 3 000 personnalités, dont une cinquantaine de chefs d’État, parmi lesquels le président ukrainien Vladimir Zelensky ou encore le futur président des États-Unis, Donald Trump.

Le lendemain matin, dimanche 8 décembre, ce sont les fidèles qui ont à leur tour repris possession des lieux, à l’occasion d’une messe aussi grandiose qu’attendue. Pour garantir le bon déroulement de ces cérémonies, dans un contexte national et international tendu, un dispositif de 6 000 membres des forces de sécurité intérieure, dont 2 500 gendarmes, a été déployé tout autour de l’île de la Cité et sur les points stratégiques (aéroports, axes routiers, transports en commun, etc.), afin de créer une véritable bulle de sécurité. Une manœuvre semblable à celle déployée lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Les escadrons de gendarmerie mobile et les compagnies de marche en première ligne

Trente-cinq Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) ont ainsi été engagés au cœur du dispositif de sécurisation, aux côtés des policiers de la préfecture de police de Paris.
Une partie d’entre eux a été déployée dans différents lieux de la capitale afin d’assurer la protection d’autres sites et de gérer d’éventuels événements pouvant impacter, de près ou de loin, la cérémonie d’ouverture de la cathédrale. L’autre partie des EGM a été déployée à proximité immédiate de l’événement. Mobilisés aux abords de l’île de la Cité, les militaires ont assuré la sécurisation des axes et le respect des deux principaux périmètres : celui du parvis de Notre-Dame, réservé aux invités et aux autorités présentes, et celui, plus large, des quais, accessible à tous.

Pour renforcer les gendarmes mobiles dans leur mission, sept compagnies de marche ont également été engagées. Ces renforts ont été employés selon le même modèle que celui mis en œuvre lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, où leur présence avait apporté une vraie plus-value au dispositif. En plus des escadrons de gendarmerie mobile et des compagnies de marche, de nombreux autres militaires de la gendarmerie, dotés d’une expertise particulière, ont été mobilisés pour remplir des missions bien précises lors de cet événement.

Des moyens spéciaux engagés

Sur les toits d’un bâtiment proche de Notre-Dame, sous la pluie et le vent de la tempête Darragh qui a balayé le nord de la France ce week-end, deux gendarmes, équipés de jumelles ainsi que d’un fusil et d’un pistolet spécifiques, observaient le ciel. La mission de ces deux militaires de la Section protection appui drone (SPAD) consistait à s’assurer qu’aucun drone ne survole la capitale, et plus particulièrement l’île de la Cité. Compte tenu de la présence de très nombreux chefs d’État lors de cet événement, les menaces étaient bien réelles, et malgré le froid, la concentration des deux gendarmes n’a pas faibli.

Sur un autre bâtiment, toujours en hauteur, d’autres gendarmes étaient également très attentifs. Issus de la Garde républicaine, ils étaient une dizaine de tireurs d’élite de la gendarmerie à avoir été déployés dans le dispositif. Présents aux abords de Notre-Dame, ils ont par ailleurs assuré une protection renforcée des différents palais nationaux. Deux autres unités de la Garde républicaine ont également joué un rôle de premier plan dans la sécurisation de la cérémonie tel qu’un peloton d’intervention et l’escadron motocycliste, qui a participé à la mission d’escorte d’autorités – dont une dizaine avait été confiée à la gendarmerie -, aux côtés des motocyclistes de la préfecture de police de Paris.

Autres moyens déployés par la gendarmerie pour participer à la sécurisation de ces moments historiques : les équipages des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) et les militaires de la Force nationale nucléaire radiologique, biologique et chimique (F2NRBC). En amont de l’événement, des gendarmes EOR (Explosive Ordnance Reconnaissance), spécialisés dans la recherche d’engins explosifs, ont également été mobilisés afin d’effectuer un contrôle minutieux et la décontamination des gradins installés sur le parvis de Notre-Dame.

D’autres gendarmes ont par ailleurs été employés à l’arrivée des autorités, en amont de l’événement, ainsi qu’à leur départ, sur les différents aéroports de Paris. Les militaires de la Gendarmerie des transports aériens (GTA) ont en effet contribué au bon déroulement de l’arrivée des personnalités étatiques. Au-delà du volet sécurisation, la gendarmerie a également été impliquée au cœur même de la cérémonie, au centre de la cathédrale, à travers la présence remarquable et remarquée de la Garde républicaine. Un moment fort où, durant plusieurs minutes, les voix du Chœur de l’Armée française, plus belles que jamais, se sont élevées dans la cathédrale.
Source: gendinfo.fr