Afin de sécuriser les festivités de la nuit de la Saint-Sylvestre, et de prévenir tout débordement, des milliers de gendarmes ont été mobilisés sur tout le territoire, à Paris, en province et en outre-mer. Un engagement salué par le ministre de l’Intérieur et le major général de la Gendarmerie nationale, venus à leur rencontre à Paris, et par le directeur général de la Gendarmerie nationale, en déplacement à Mayotte.
Ce mardi 31 décembre, place de l’Étoile à Paris, au pied de l’Arc de Triomphe, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le major général de la Gendarmerie nationale, le général de corps d’armée André Petillot, sont venus saluer l’engagement des forces de sécurité intérieure, déployées dans la capitale pour assurer la protection des 800 000 personnes présentes pour assister au fameux décompte de la nouvelle année. Intégrés dans un dispositif global, 20 Escadrons de gendarmerie mobile (EGM) ont été déployés sur la plaque parisienne pour cette nuit de la Saint-Sylvestre. En dehors de la capitale, les gendarmes ont également répondu présent. Au cœur des villes et des campagnes de la zone de compétence de la gendarmerie, 30 000 militaires des compagnies de gendarmerie départementale ont été mobilisés, renforcés par près de 2 500 réservistes et appuyés par huit EGM.
Les mortiers d’artifice et l’insécurité routière, priorités des gendarmes
Cette année encore, l’achat illégal et l’usage de mortiers d’artifice ont été les principaux points de vigilance des gendarmes. Ces produits, dont la vente est réglementée, sont régulièrement détournés de leur usage festif, notamment utilisés pour agresser les forces de sécurité intérieure ou les services de secours lors des interventions, avec des conséquences parfois dramatiques pour les personnes qui en sont victimes.
Pour lutter contre ce phénomène, au niveau national, un plateau d’investigation rattaché au Pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale (PJGN) croise les signalements entre les États membres de l’Union européenne. L’Unité nationale cyber (UNC) agit également en repérant les réseaux de revente en ligne, permettant ainsi de remonter les filières. Au niveau local, des contrôles et des échanges avec les commerçants susceptibles de revendre ces marchandises sont effectués, et un travail de collaboration transfrontalière entre la France, l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique est réalisé avec l’appui des services de Douane. Dans de nombreux départements, notamment dans l’Est de la France, plusieurs arrêtés sont également pris pour interdire l’utilisation de ces feux d’artifice. En 2023, ces mesures ont notamment permis, lors d’émeutes urbaines de l’été, la saisie de trois tonnes de mortiers.
Autre point de vigilance pour les gendarmes départementaux : la lutte contre l’insécurité routière. Soirée souvent trop arrosée, la nuit du 31 décembre est en effet considérée comme l’une des plus accidentogènes de l’année avec comme cause, dans 75 % des cas, la consommation excessive d’alcool. Pour lutter contre ce phénomène, et en parallèle des actions et des campagnes de prévention menées depuis plusieurs semaines, la gendarmerie, en charge de 87 % du réseau routier français, a déployé un important dispositif. Une manœuvre mobilisant l’ensemble des escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR) qui coordonnent eux-mêmes 26 pelotons autoroutiers, des brigades et pelotons motorisés et des équipes rapides d’intervention.
Une présence renforcée en Outre-Mer
En outre-mer, où la situation a été particulièrement compliquée en cette année 2024, l’action de la gendarmerie a aussi été renforcée. Sur ces territoires, 44 EGM ont été mobilisés contre 23 l’an dernier. Le directeur général de la Gendarmerie nationale, le général d’armée Hubert Bonneau, s’est rendu à Mayotte, ce mardi 31 décembre, pour vivre le passage à la nouvelle année aux côtés des gendarmes engagés pour concourir aux opérations de secours et garantir l’ordre public, à la suite du passage du cyclone Chido.
Source: gendinfo.fr