Dans le quartier de La Vigie, à Pamandzi, les gendarmes distribuent de l’eau et des sacs de riz à la population. Parmi eux, l’adjudant Ozlem, affectée à la brigade territoriale autonome de Pamandzi depuis 4 ans.
Aux abords de l’antenne-relais de La Vigie, les gendarmes de la Brigade territoriale autonome (BTA) de Pamandzi distribuent des vivres à la population. Si les bouteilles d’eau distribuées sont fournies par l’État, les sacs de riz, eux, ont une tout autre histoire. Les gendarmes et leurs familles viennent quotidiennement en aide à la population depuis le passage du cyclone.
« Ce sont les personnels de la BTA de Pamandzi qui ont contribué, explique l’adjudant Ozlem, affectée au sein de l’unité depuis quatre ans. Nous avons constitué une petite cagnotte pour acheter des sacs de riz, puis un camarade de la brigade les a conditionnés sous forme de sacs d’un kilo. Nous sommes en train de les distribuer à cette population que nous connaissons et dont nous savons qu’elle est dans le besoin. »
Un geste pour lequel la population, qui les connaît bien, est reconnaissante. « Ils nous remercient, souligne l’adjudant Ozlem. On sent l’importance d’être présents et d’être dans l’entraide, surtout dans ces moments difficiles où ils sont démunis. Ils ont déjà tout perdu et ils ont besoin de sentir qu’on est là pour eux. »
L’engagement de la BTA depuis la fin du cyclone
« Tout de suite après le cyclone, nous sommes sortis pour dégager les axes et accéder aux endroits que nous connaissons et qui sont difficilement accessibles en véhicule, témoigne la gradée. Nous sommes donc allés dans les quartiers défavorisés pour récupérer les ordonnances et accéder à des pharmacies afin de leur fournir les médicaments dont ils ont besoin. Nous sommes également allés à la rencontre des enfants pour leur donner de l’eau dès les premiers instants, et les militaires présents à Mayotte ont fait des collectes de vêtements qui ont directement été distribués aux enfants. »
Outre ces besoins élémentaires, les militaires de la brigade s’assurent aussi d’aller à la rencontre de la population pour éviter les pillages et expliquer toute l’aide qui va être mise en place par l’État dans les domaines de l’alimentation, de l’eau, etc.
Fortement liés à la population, les gendarmes répondent présent
À l’instar de tous leurs camarades des unités territoriales, les militaires de la BTA de Pamandzi connaissent bien leur population, presque de manière personnelle, grâce aux contacts quotidiens qui sont établis. Dans cette situation de crise, cela leur permet de savoir comment les aider et où se trouvent les plus démunis.
« Je suis à Pamandzi depuis quatre ans, précise l’adjudant Ozlem. Nous travaillons tous les jours avec eux, donc nous les connaissons bien, et cela nous permet de pouvoir réellement les aider, car nous savons quels sont les secteurs où il y a le plus de besoins. »
Durant le cyclone, la militaire et sa famille ont trouvé refuge dans son logement concédé par nécessité absolue de service. « Mon toit s’est envolé. J’ai des infiltrations d’eau dans toute la maison. Nous nous sommes protégés comme nous le pouvions. Nous avons mis les enfants sous une table et nous avons attendu que ça passe. »
Bien que le cyclone les ait également touchés personnellement, l’adjudant Ozlem et ses camarades gardent le cap avec une belle force d’âme. « Notre maison ne s’est pas complètement envolée, contrairement à eux qui vivent dans des tôles et qui ont tout perdu. Ils ne peuvent compter que sur l’aide que nous leur apportons pour avoir accès à l’eau et à la nourriture pour leurs enfants. »
Et la population se montre vraiment reconnaissante envers les gendarmes de la brigade pour leur soutien concret. « On se sent vraiment utiles, poursuit la gendarme. Si on leur rend service une fois, ils sauront nous le rendre, le lien est vraiment très fort. »