Les vaccins utilisés contre le Covid-19 en France ont fait l’objet d’une surveillance renforcée, à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage. Les résultats des dernières enquêtes de pharmacovigilance confirment qu’ils sont sûrs.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié, le 4 février 2025, les rapports d’enquête de pharmacovigilance 2023-2024 sur les déclarations d’effets indésirables rapportés pour les quatre vaccins contre le Covid-19 disponibles en France.
La majorité des effets indésirables déclarés ne sont pas graves
D’après l’ANSM :
- concernant les vaccins « Nuvaxovid » du laboratoire Novavax et « Vidprevtyn Beta » du laboratoire Sanofi Pasteur, il n’y a pas de nouveau signal identifié dans les rapports d’enquête ;
- concernant le vaccin « Comirnaty » du laboratoire Pfizer BioNTech, un signal potentiel concernant de très rares cas de neuropathies à petites fibres (douleurs à type de brûlure, principalement au niveau des pieds et des membres inférieurs) a été identifié ;
- concernant le vaccin « Spikevax » du laboratoire Moderna, de très rares cas de fatigue chronique ont été rapportés.
Dans le cadre de la surveillance continue, un cas de maladie de Charcot a été rapporté à l’ANSM après une vaccination avec le vaccin Pfizer BioNTech. Un examen collégial avec les centres régionaux de pharmacovigilance a conclu que les données disponibles à ce jour ne permettent pas de retenir un lien entre la survenue de la maladie de Charcot et le vaccin.
Peu d’effets indésirables chez les femmes enceintes et allaitantes
Dans le cadre de grossesses, au total, 862 notifications d’effets indésirables ont été enregistrées dans la Base Nationale de Pharmacovigilance, dont 17 nouvelles sur la période 2023-2024. Parmi ces cas d’effets indésirable, trois cas de contractions utérines dont un avec des saignements ont été rapportés :
- un cas de contractions à J+1 de la vaccination et d’accouchement à J+4 chez une femme au troisième trimestre de grossesse (sans précision du nombre de semaines d’aménorrhée – SA) avec évolution favorable ;
- un cas de mise en travail à J+1 de la vaccination à 39 SA avec naissance d’un enfant en bonne santé (la mise en travail ayant débuté dans une période normale d’accouchement) ;
- un cas de saignements et de contractions conduisant à une mort intra-utérine à 28 SA avec une vaccination 11 mois avant l’évènement, ce qui est incompatible avec le rôle du vaccin.
Dans le cadre de l’allaitement, au total, 213 signalements ont été enregistrés dont 11 cas sur la période 2023-2024.
Parmi ces 11 cas, seulement 6 cas concernaient un allaitement en cours au moment de la vaccination (quatre concernaient un effet indésirable chez la maman, un cas faisait état d’une baisse de la lactation transitoire et un cas rapporte un syndrome grippal avec éruption cutanée chez le bébé).
Source: vie-publique.fr