En France, les personnes de 16 ans ou plus attribuent une note moyenne de satisfaction de 7,2 sur 10 à la vie qu’elles mènent en 2023. Différents facteurs influent sur ce ressenti notamment l’état de santé et les ressources monétaires.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié le 19 février 2025 une étude sur la satisfaction dans la vie et son évolution.

Un niveau de satisfaction dans la moyenne européenne

La satisfaction dans la vie est de 7,2 sur 10 en France et de 7,3 sur 10 en moyenne dans l’Union européenne (UE). Elle atteint au moins 6,9 dans tous les pays de l’UE, hormis la Bulgarie (5,9). Elle est maximale en Finlande (7,8) et élevée en Belgique, en Autriche, en Roumanie et en Slovénie (7,7).

Au sein de la population française :

  • 19% des habitants sont particulièrement satisfaits de leur vie (9 ou 10 sur 10) ;
  • 53% en sont satisfaits (7 ou 8 sur 10) ;
  • 21% le sont moyennement (5 ou 6 sur 10) ;
  • 6% sont mécontents (note inférieure ou égale à 4 sur 10).

En France hexagonale, la satisfaction moyenne oscille entre 7,1 et 7,3 depuis 2014. Elle a atteint son plus bas niveau en 2021 (6,8) à cause de la crise sanitaire liée au Covid-19. Elle progresse légèrement en juin et septembre 2024 (période des Jeux olympiques et paralympiques) puis retrouve un niveau moyen en décembre.

Le bien-être diminue quand l’état de santé ou le niveau de vie se dégrade

En 2023, la satisfaction globale recule chez :

  • les personnes en mauvaise santé ou limitées dans leur quotidien (5,6 sur 10 contre 8 sur 10 pour celles qui s’estiment en très bonne santé). Parmi elles :
    • seules 35% se déclarent heureuses (83% de celles en très bonne santé),
    • 39% se sentent exclues de la société (contre 16% pour celles en très bonne santé),
    • 52% se sentent seules (contre 24% pour celles en très bonne santé) ;
  • les 20% d’individus ayant les niveaux de vie les plus bas (6,6 sur 10 contre 7,8 sur 10 pour les 20% qui ont le plus de ressources). Cet écart, stable dans le temps, est proche de l’écart moyen observé dans l’UE. 56% des plus modestes sont heureux (contre 76% des plus aisés) et ils se sentent plus souvent seuls et exclus de la société. Ils peuvent moins compter sur d’autres personnes pour obtenir de l’aide et se méfient davantage des inconnus ;
  • les 75 ans ou plus (7 sur 10 contre 7,2 sur 10 en moyenne). 57% se disent heureux mais beaucoup se sentent seuls. Les jeunes sont les plus satisfaits de leur vie, surtout les 16-29 ans (7,6 sur 10) : 76% d’entre eux se disent heureux, 95% ont quelqu’un sur qui compter en cas de besoin et ils évaluent à 8,1 leurs relations personnelles (7,8 pour les 60 ans ou plus). Néanmoins, ils font moins confiance aux inconnus et se sentent plus souvent exclus.

Vivre en couple ou dans l’Hexagone rend plus heureux

Le bien-être ressenti est plus intense chez les individus vivant :

  • en couple (7,5 avec enfants et 7,4 sans enfant, contre respectivement 6,8 et 6,7 pour les personnes seules ou en famille monoparentale) ;
  • en France hexagonale (7,2), surtout dans les départements du littoral ouest et un peu moins en Île-de-France. Le bien-être est moindre outre-mer (6,9), en lien avec un niveau de vie plus faible. Les ultramarins se plaignent davantage de leurs relations personnelles (7,3) et sont plus méfiants envers les inconnus ; 78% ont quelqu’un sur qui compter (c’est le cas de 91% des Français de l’Hexagone).

Source: vie-publique.fr