Nouvelle-Calédonie : un an après le décès en mission de deux militaires, la gendarmerie leur rend hommage

C’était il y a un an.

Le 15 mai 2024, le gendarme Nicolas Molinari, de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 211/1 de Melun (77), est victime d’un tir mortel par arme à feu, dans le cadre d’une mission de maintien de l’ordre conduite à Plum, en Nouvelle-Calédonie.
Immédiatement transporté au Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMAP-NC), à Plum, pour y être pris en charge, le militaire de 22 ans succombe à ses blessures.
Le gendarme Nicolas Molinari était titulaire de la médaille de la défense nationale – échelon bronze (2022) et de la médaille de protection militaire du territoire – agrafe Trident (2022).

Le 16 mai 2024, un second gendarme mobile décède à son tour. L’adjudant-chef Xavier Salou, affecté à l’escadron de gendarmerie mobile 11/1 du Groupement blindé de gendarmerie mobile de Satory, est touché par un tir accidentel, au départ d’une mission blindée sur la caserne de Bailly, en Nouvelle-Calédonie. Le militaire, alors âgé de 46 ans, et père de deux enfants, décède des suites de ses blessures.
L’adjudant-chef Xavier Salou était titulaire de la médaille d’outre-mer – agrafe République de Côte d’Ivoire (2007), de la médaille de reconnaissance de la Nation (2008), de la médaille d’outre-mer – agrafe République centrafricaine  (2014), de la médaille commémorative EUFOR RCA (2014), de la médaille d’or de la défense nationale avec étoile de bronze (2015), de la médaille de la défense nationale – échelon or (2015), de la croix du combattant (2015), de la médaille de protection militaire du territoire – agrafe Harpie (2016), de la médaille commémorative EULEX KOSOVO (2017) et de la médaille de protection militaire du territoire – agrafe Trident (2020).

« Un souvenir gravé dans l’histoire de la gendarmerie et dans l’âme de la France »

Les dépouilles des deux gendarmes ont été rapatriées en métropole le 20 mai 2024. Elles ont été accueillies sur la base aérienne 125 d’Istres, puis sur la 107 de Vélizy-Villacoublay, par Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, et le général d’armée Christian Rodriguez, alors Directeur général de la gendarmerie nationale.
« Ce qui montre aussi la force de la gendarmerie, c’est que si personne n’oubliera jamais ces deux camarades, la mission a continué avec encore plus de force. Nous nous sommes tous dit, et moi le premier, que nous devions être dignes de leur sacrifice », avait déclaré après ce double drame le général Nicolas Matthéos, commandant la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.

Le vendredi 24 mai, au Fort de Charenton, à Maisons-Alfort (94), une cérémonie commune d’honneurs funèbres militaires, présidée par Gabriel Attal, alors premier ministre, s’était tenue en la mémoire des deux gendarmes.
Étaient également présents le général d’armée Christian Rodriguez, Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Brigitte Macron, épouse du chef de l’État, et les plus hautes autorités des Armées ainsi que de la gendarmerie.

Promus respectivement, à titre exceptionnel, au grade de major et de maréchal des logis-chef, Xavier Salou et Nicolas Molinari s’étaient vu décerner, par le général d’armée Christian Rodriguez, la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze.
Le Premier ministre, au nom du président de la République, leur avait ensuite décerné la médaille militaire, avant de les décorer de la Légion d’honneur. La médaille de la sécurité intérieure – échelon or – leur avait également été remise.

Ce jeudi 15 mai 2025 au matin, dans la Cour d’honneur de la Direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux (92), le général de corps d’armée Bruno Arviset, major général adjoint de la gendarmerie nationale, a rendu hommage aux deux militaires, et à leur sacrifice au service de la France et de leurs concitoyens.
Il a ensuite déposé une gerbe de fleurs en leur honneur au pied du monument aux morts, accompagné du général de corps d’armée Édouard Hubscher, directeur des ressources humaines de la gendarmerie nationale, et de Monsieur François Desmadryl, directeur des soutiens et des finances de la gendarmerie nationale.

Un clairon et un tambour d’une musique de la Garde Républicaine ont accompagné cette cérémonie solennelle, lors de laquelle a également été jouée La Marseillaise.

« Deux gendarmes sont tombés parce qu’ils servaient la République. Deux soldats de la loi […],  dont le souvenir est gravé dans la mémoire de leurs camarades, dans l’histoire de la gendarmerie et dans l’âme de la France », avait déclaré l’an passé le Premier ministre.