Le nombre d’homicides au sein du couple a augmenté de 16% en 2024 par rapport à 2023. Toutefois, malgré cette hausse, l’année 2024 constitue seulement la 3e année depuis 2006 présentant un nombre de décès inférieur à 140 par an.

Publiés le 2 octobre 2025, les chiffres du ministère de l’intérieur comptabilisent, pour l’année 2024, 107 homicides de femmes (+11% par rapport à 2023)  et 31 homicides d’hommes (+35% par rapport à 2023).

En 2024, 403 tentatives d’homicides au sein du couple ont été recensées sur le territoire national par les services de police et les unités de gendarmerie sur un total de 4 528 tentatives d’homicides.

Qui sont les auteurs de ces homicides ?

La proportion d’hommes reste la plus élevée : 111 auteurs d’un homicide sont des hommes (80%) et 27 sont des femmes mais, parmi ces dernières, 17 avaient été déjà victimes de violences de la part de leur partenaire.

Dans 33% des cas, l’auteur était connu des services de police et de gendarmerie et quatre étaient visés par une interdiction d’approcher leur victime.

Les personnes âgées de 70 ans et plus auteurs ou victimes d’homicides sont en forte augmentation : 33 des 138 auteurs d’un homicide ont 70 ans ou plus. Ils représentent 24% des auteurs de mort violente au sein du couple contre 18% en 2023. Pour cette tranche d’âge, la maladie ou la vieillesse de l’un ou des deux membres du couple représente le premier mobile de passage à l’acte, ce qui interroge sur les difficultés liées à la fin de vie.

La consommation de substances pouvant altérer le discernement de la victime ou de l’auteur (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) est constatée dans 38% des cas :

  • 35 auteurs d’un homicide ont consommé de l’alcool au moment des faits ;
  • 18 ont consommé des stupéfiants au moment des faits.

Il est à noter aussi que 38% des auteurs d’une mort violente au sein du couple se suicident ou tentent de le faire à l’issue de la commission des faits.

Certaines régions sont surreprésentées. C’est le cas des régions Île-de-France (18 victimes), Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle Aquitaine (14 victimes chacune), Hauts-de-France et Occitanie (12 victimes chacune). Outre-mer, la Martinique et La Réunion enregistrent trois victimes chacune, suivies de la Guyane avec deux victimes.

Quels mobiles et quelles conséquences sur les enfants ?

Le principal mobile à l’origine des morts violentes est la dispute (31% des cas). Elle représente 19 cas d’homicides commis par des femmes et 24 cas d’homicides commis par des hommes. La séparation non acceptée est la cause de 22 cas d’homicides et la jalousie de 12 cas.

En 2024, quatre mineurs ont été tués concomitamment à l’homicide de l’un de ses parents (contre sept en 2023). 94 enfants mineurs sont devenus orphelins de père ou de mère ou des deux parents, consécutivement à 46 affaires de morts violentes au sein du couple. Même si elle n’est pas significative (9% des cas), la présence des enfants à proximité de la scène de crime n’empêche pas le passage à l’acte.

Morts violentes au sein du couple, trois qualifications pénales

  • le meurtre, qui est le fait de donner volontairement la mort à autrui (123 faits en 2024)
  • l’assassinat, qui est un meurtre commis avec préméditation
  • les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner

Source: vie-publique.fr