La branche accidents du travail-maladies professionnelles de l’Assurance maladie couvre 20,8 millions de salariés du régime général en 2024. Dans son dernier rapport annuel, elle dénombre 764 accidents du travail mortels en 2024 (contre 759 décès en 2023, 738 en 2022 et 645 en 2021).
Le rapport 2024 de l’Assurance maladie-risques professionnels, publié le 18 novembre 2025, présente l’évolution des données de sinistralité, des prestations versées et du financement de cette branche.
Des maladies professionnelles en hausse
Parmi les sinistres réglés avec arrêt de travail et/ou incapacité permanente (IP) en 2024 figurent :
- 549 614 accidents du travail (AT). Ils reculent de 1,1% en un an et ont un indice de fréquence (IF) de 26,4 pour 1 000 salariés. Depuis 2021, les effectifs salariés augmentent et les AT diminuent ; en 2024, les effectifs sont les plus élevés de la décennie, et les AT à leur plus bas niveau ;
- 94 654 accidents de trajet (+0,7%). Ils affichent un IF de 4,6 ;
- 50 598 maladies professionnelles (MP). Elles poursuivent leur hausse (+6,7%), retrouvant leur niveau d’avant Covid-19. Le taux de croissance est de 6,6% pour les troubles musculosquelettiques, qui constituent près de 90% des MP (IF de 2,2), de 8,5% pour les pathologies liées à l’amiante et de 9% pour les affections psychiques. Les cas de MP psychiques sont passés de 840 en 2020 à 1 805 en 2024.
On dénombre 1 297 décès au travail (10 de plus qu’en 2023), dont :
- 764 dus à un AT (+5). Plus de la moitié de ces décès résultent de malaises ; 24% (185 cas) ont une origine professionnelle identifiée (manutention, chute…) ;
- 318 à un accident de trajet (-14), dont 222 liés au risque routier. 20% des décès par accident de trajet touchent des moins de 25 ans ;
-
215 à une MP (+19).
10,5 milliards d’euros de prestations versées
Ce montant augmente de 6,5% en 2024 après +5,2% en 2023 et +3,5% en 2022. Il comprend des prestations :
- en nature correspondant aux frais médicaux : 976 millions d’euros (+1,8%) ;
- en espèces : 4,9 milliards d’euros d’indemnités journalières (IJ) pour arrêt de travail (+10,8%) et 4,7 milliards d’indemnités en capital et de rentes d’IP (+3,4%). Les IJ constituent pour la première fois le principal poste de dépenses de la branche AT/MP. Leur poids passe de 33% en 2014 à 46% en 2024 car la croissance des IJ majorées, qui interviennent dès le vingt-neuvième jour, s’accélère (+12,1% en 2024).
Un solde annuel moins excédentaire
Les cotisations permettent de financer la branche, notamment les dépenses des sinistres. Le taux net moyen notifié aux entreprises s’élève à 1,87% en 2024, contre 1,99% en 2023. Le taux maximal (4,03%) concerne le bâtiment et les travaux publics (BTP).
Une majoration du taux net AT/MP peut être imposée à tout employeur qui, après injonction, n’a pas pris les mesures de prévention nécessaires à la réduction du surrisque représenté par les activités qu’il mène. Elle atteint 25% à 200% du taux, pour une durée variable. Le BTP génère 56% des cotisations supplémentaires en 2024.
Les comptes de la branche à la fin 2024 affichent un excédent de 686,6 millions d’euros. Celui-ci baisse en 2024 (-663,4 millions) sous l’effet :
- de l’augmentation des charges (+4,7%) ;
- d’un recul des produits (-2%) dû au transfert de cotisations au profit de la branche vieillesse, malgré la hausse de la masse salariale (+3,3%).
Source:
10,5 milliards d’euros de prestations versées
Ce montant augmente de 6,5% en 2024 après +5,2% en 2023 et +3,5% en 2022. Il comprend des prestations :
- en nature correspondant aux frais médicaux : 976 millions d’euros (+1,8%) ;
- en espèces : 4,9 milliards d’euros d’indemnités journalières (IJ) pour arrêt de travail (+10,8%) et 4,7 milliards d’indemnités en capital et de rentes d’IP (+3,4%). Les IJ constituent pour la première fois le principal poste de dépenses de la branche AT/MP. Leur poids passe de 33% en 2014 à 46% en 2024 car la croissance des IJ majorées, qui interviennent dès le vingt-neuvième jour, s’accélère (+12,1% en 2024).
Un solde annuel moins excédentaire
Les cotisations permettent de financer la branche, notamment les dépenses des sinistres. Le taux net moyen notifié aux entreprises s’élève à 1,87% en 2024, contre 1,99% en 2023. Le taux maximal (4,03%) concerne le bâtiment et les travaux publics (BTP).
Une majoration du taux net AT/MP peut être imposée à tout employeur qui, après injonction, n’a pas pris les mesures de prévention nécessaires à la réduction du surrisque représenté par les activités qu’il mène. Elle atteint 25% à 200% du taux, pour une durée variable. Le BTP génère 56% des cotisations supplémentaires en 2024.
Les comptes de la branche à la fin 2024 affichent un excédent de 686,6 millions d’euros. Celui-ci baisse en 2024 (-663,4 millions) sous l’effet :
- de l’augmentation des charges (+4,7%) ;
- d’un recul des produits (-2%) dû au transfert de cotisations au profit de la branche vieillesse, malgré la hausse de la masse salariale (+3,3%).







