Vendredi 5 décembre 2025, à Issy-les-Moulineaux, a eu lieu la 7e Journée nationale des blessés, organisée par la Sous-direction de l’accompagnement du personnel (SDAP). Ce rendez-vous annuel met à l’honneur la résilience des gendarmes blessés accompagnés par l’Institution.
Réunissant 44 militaires blessés à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, la 7e Journée nationale des blessés s’est déroulée ce vendredi 5 décembre 2025. Après un moment de cohésion autour d’une activité sportive, les participants ont été accueillis à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), d’abord pour un repas convivial, puis pour un temps d’échanges, avec des témoignages de gendarmes blessés, d’acteurs de l’accompagnement, ainsi que de la Sportive de haut niveau de la Défense – gendarmerie (SHND-G) Margot Boulet, médaillée de bronze aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Des militaires de l’armée de Terre, représentant le Centre national des sports de la Défense (CNSD), et du Service de santé des Armées (SSA) étaient également présents en leur qualité de partenaires.
La journée était aussi l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de la création, le 29 décembre 2015, de la Cellule d’aide aux blessés de la gendarmerie nationale (CABGN), qui a pour mission de porter assistance à tout militaire blessé par le fait ou à l’occasion du service, de son hospitalisation à son retour dans l’Institution militaire, ou le cas échéant lors de sa reconversion dans le secteur civil. Au 1er novembre 2025, ce sont 505 blessés qui sont ainsi suivis en continu par la CABGN.
9 995 militaires blessés en service en 2024
Après avoir remis, au nom de la ministre des Armées et des Anciens combattants, l’insigne des blessés de guerre à deux militaires, le capitaine Luc Salvat et le maréchal des logis-chef Emmanuel Rochat, le général de corps d’armée André Petillot, Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), a rappelé que le nombre de gendarmes blessés grièvement augmentait chaque année. Il a souligné qu’au cours d’une carrière quasiment tous les militaires auront malheureusement l’occasion d’affronter, à un degré ou à un autre, la blessure. En 2024, 9 995 militaires ont été blessés en service, dont 5 100 en mission. Année tristement record dans un contexte de fort engagement en métropole comme en outre-mer.
« Notre responsabilité individuelle et collective est celle de la reconnaissance institutionnelle de la blessure, a indiqué le MGGN. Elle doit être mieux prise en compte et plus rapide. » Il a ensuite insisté sur l’importance de l’accompagnement des blessés. « Dans le temps de l’immédiateté, nous sommes plutôt au rendez-vous, mais la suite est parfois difficile, quand le blessé entre dans un parcours administratif et médical. Nos efforts se portent sur cet accompagnement pour que le blessé et sa famille ne soient pas laissés seuls et ne finissent par baisser les bras. »
Il a enfin évoqué la Reconstruction des blessés par le sport (RBS), « enjeu majeur, même si ce n’est pas le seul », qui permet au militaire blessé « de retrouver une capacité physique, d’apprivoiser voire de surmonter son handicap et de ne pas rester isolé ».
Prévenir la blessure
Le colonel Nicolas Philippotin, Sous-directeur de l’accompagnement du personnel (SDAP), a ensuite présenté la politique de l’accompagnement de la Gendarmerie nationale, en revenant sur certaines évolutions. Il a ainsi évoqué la présence lors de cette journée des représentants des Bureaux d’accompagnement du personnel (BAP). « Ce sont des artisans essentiels en région du contact avec les blessés, considère-t-il. Pour renforcer cette relation avec les BAP, il est important qu’ils soient représentés lors des stages pour pouvoir s’approprier l’univers de la blessure et du blessé. C’est un vrai enjeu de formation. »
Le SDAP est ensuite revenu sur la nécessaire reconnaissance, « un enjeu fort », ainsi que sur l’acculturation des chefs à la question du risque de blessure psychologique, « aujourd’hui mal pris en compte localement », estime-t-il.
Enfin, le colonel Nicolas Philippotin a insisté sur la volonté de ne pas uniquement gérer la reconstruction mais aussi de prévenir la blessure. C’est le sens notamment du nouveau stage « Camp de base », mis en place récemment au village des blessés du CNSD au profit de gendarmes d’unités de montagne, qui vient compléter l’offre de stages de la gendarmerie : Cent’Or autour de la médiation équine, Aquaphénix autour du milieu aquatique, Esprit de cordée en montagne, et Ad Refectio à destination des militaires entourés de leurs familles.







