Après la réunion des chefs d’États à Biarritz, le G7 se poursuit sur le littoral français, mais cette fois plus au nord. En effet, cette semaine, Brest accueille les parlementaires des plus grandes puissances du monde. Tout comme au Pays basque, cette réunion de haute volée nécessite un important dispositif de sécurité, auquel s’ajoute également la prise en compte d’autres événements d’ampleur dans la région.
Du 5 au 7 septembre, à l’occasion de la 17e édition du G7 des parlementaires, ce n’est pas la capitale, mais la ville de Brest qui accueille les délégations de la France, des États-Unis, du Japon, du Royaume-Uni, de l’Italie, de l’Allemagne et du Canada.
Promouvoir la région
La pointe bretonne, qui s’organise pour recevoir ces représentants et leurs délégations dans les meilleures conditions, est un environnement propice à cette réunion, puisque parmi les problématiques communes abordées se trouvent notamment les enjeux maritimes.
Cet événement de portée internationale est aussi l’occasion pour la région de mettre en avant sa culture et ses savoir-faire. Les délégations se verront ainsi présenter les activités du technopôle Brest-Iroise, du Centre de documentation, de recherche et d’expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre), et du Centre d’expertise pratique de lutte antipollution de la Marine nationale (Ceppol). Ces entités sont notamment réputées dans le cadre du développement des énergies marines renouvelables.
Durant leur séjour, les parlementaires pourront également apprécier la musique locale et les paysages marins à l’occasion d’une représentation du bagad de Lann-Bihoué sur le parvis de la mairie et d’une balade en bateau dans la rade de Brest.
Sécurité renforcée
À l’instar de ce qui a pu être mis en place à Biarritz, cet événement d’ampleur n’est pas sans conséquence au niveau local. Le dispositif de sécurité nécessite en effet la mise en place de restrictions en termes de stationnement et de circulation, tant terrestre que maritime, ainsi que d’un dispositif de canalisation et de contrôle de la foule afin d’éviter tout trouble à l’ordre public.
Le colonel Nicolas Duvinage, commandant le Groupement de gendarmerie départementale du Finistère (GGD 29) a dû ainsi prévoir, en lien avec la préfecture et en coordination avec la police nationale, un important déploiement de gendarmes.
D’autant que durant la même semaine, cette partie du Finistère accueille également deux festivals de musique : L’ « Ilophone » sur l’île de Ouessant et le « Fortress » à Guilers, attirant tous les deux plusieurs milliers de spectateurs.
Les forces de sécurité en place doivent donc se coordonner pour garantir la protection de la centaine de personnalités invitées, maintenir l’ordre public au regard des nombreux appels à bloquer le sommet, gérer en parallèle l’afflux de festivaliers, tout en assurant les missions du quotidien auprès de la population locale.
600 gendarmes déployés au quotidien
Au quotidien, la gendarmerie déploie plus de 600 militaires sur le terrain afin de remplir les missions qui lui sont confiées. Il s’agit en effet de prendre en compte les représentants des États et leurs délégations dès leur atterrissage, de les escorter vers les lieux d’hébergement, de restauration, de visites, de cérémonies, etc. qu’ils seront amenés à fréquenter durant leur séjour, de contrôler la zone et les flux, notamment au moyen de nombreuses patrouilles, en tenue comme en civil, et enfin d’être en mesure de maintenir voire de rétablir l’ordre.
Face à l’ampleur de la tâche, couplée à la prise en compte des autres événements programmés dans le même temps, les effectifs du GGD 29 ont reçu le renfort de nombreux réservistes et de cinq escadrons de gendarmerie mobile. Le dispositif bénéficie également de l’appui d’unités spécialisées, dont la CNAMO, la CNOEIL, le CPGC, l’antenne du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale de Nantes, des équipes cynophiles et les forces aériennes de gendarmerie, avec la présence d’un hélicoptère.
La gendarmerie maritime et la gendarmerie des transports aériens sont également mobilisées, respectivement sur le volet de sûreté maritime et de sûreté aéroportuaire.
Ce dispositif global est par ailleurs complété par un contrôle de zone dans la profondeur opéré en lien avec les armées (opération Sentinelle et Marine nationale).
Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.