Particulièrement investie sur la question de la sécurité dans les transports, l’une des priorités ministérielles, la gendarmerie nationale vient de renouveler, fin mars, son partenariat avec trois grands acteurs du secteurs : Transdev, l’Union TLF et la SNCF.
Le général Éric Lamiral, Sous-directeur de l’emploi des forces (SDEF), définit la sécurité des mobilités « comme la maîtrise du territoire au travers du contrôle des flux, dans leur diversité. Contrôler les flux, c’est en effet lutter contre toutes les formes de délinquance, notamment dans les transports en commun, mais aussi renforcer notre action dans la lutte contre l’immigration irrégulière et le terrorisme. À ce titre, elle s’inscrit parfaitement dans le projet du directeur général de la gendarmerie nationale GEND 20.24, pour “toujours mieux protéger la population” et “mieux fonctionner”, en se dotant d’outils et de moyens adaptés, y compris avec une démarche partenariale. »
C’est dans cette optique, que les 22, 29 et 30 mars 2023, la gendarmerie nationale, représentée par le Directeur des opérations et de l’emploi (DOE), le général de corps d’armée Olivier Kim, et de son adjoint, le général de division Stéphane Bras, ont signé trois nouvelles conventions avec des acteurs majeurs des transports : TRANSDEV, qui transporte chaque jour 8 millions de passagers, l’Union des transports logistiques (TLF) de France, qui regroupe près de 1 800 entreprises, et la SNCF.
Lutter contre l’insécurité dans les transports publics
Ces conventions, qui sont principalement des renouvellements, permettent de fixer le cadre de la présence et des interventions des gendarmes dans ces espaces, entre privé et public. Une présence qui constitue un enjeu fort pour lutter contre l’insécurité dans les transports publics de voyageurs (trains et emprises), prévenir les atteintes aux biens, rassurer et sensibiliser les usagers et les salariés, formaliser des procédures de gestion de crise et améliorer la coordination opérationnelle.
Cela s’incarne à travers plusieurs actions. Tout d’abord, un engagement de patrouilles de réservistes opérationnels dans les transports ferroviaires. Ensuite, une amélioration des échanges d’informations au profit du grand public (à ce titre, l’application « Ma Sécurité » a évolué pour proposer la catégorie de conseils « Transports et mobilités »). Enfin, un accroissement de la coopération pour se préparer à la crise (formation, sensibilisation sur les réflexes à avoir en cas d’agression par exemple, prévention de la menace terroriste, exercices de crise communs, test des chaînes d’alertes, etc.). Ces conventions comprennent également le cadre commun de lutte contre les infractions sexistes et les atteintes aux femmes, et permettent d’adapter les capacités engagées aux menaces (cyber, cyno détection, etc.).
En retour, la gendarmerie nationale identifie chez ses partenaires de nouveaux points de contact locaux pour ses Échelons territoriaux de commandement (ETC) et reçoit du renseignement : signaux faibles sur des phénomènes de délinquance (sentiment d’insécurité) ou d’ordre public (bandes), modes opératoires des délinquants, accès aux images issues de la vidéoprotection (avec des limites techniques, humaines, législatives et réglementaires). Enfin, des opportunités de reconversion sont accrues pour les Gendarmes adjoints volontaires (GAV) et les Sous-officiers de gendarmerie (SOG).
Ces partenariats « gagnant-gagnant » sont indissociables de la sécurité du quotidien et sont indispensables pour préparer l’avenir, notamment à l’approche des grands événements (coupe du Monde de rugby 2023, Jeux olympiques et Paralympiques de 2024).
À noter :
À noter : La gendarmerie couvre 85 % du réseau routier national (900 000 km, 77 % du réseau autoroutier français), 90 % du réseau ferré national (27 000 km), 7 000 trains/jour, 3 115 gares, 29 des 125 gares desservies par TGV et plus de 8 000 km de voies navigables. Grâce à ces conventions et aux moyens mis en place par la gendarmerie nationale, cette dernière a pu, en 2022 augmenter considérablement sa action dans le domaine de la sécurisation des transports en commun (+ 6 % par rapport à 2021), permettant l’interpellation de 1 320 personnes dans les trains et de 945 personnes dans les transports en commun de surface.