Des donateurs ont apporté des cadeaux destinés aux enfants malades du Centre hospitalier Sud francilien de Corbeil-Essonnes. Des gendarmes ont apporté des consoles de jeux saisies lors d’une perquisition.

Il y a depuis ce mercredi de nombreux cadeaux au pied du sapin du 4e étage du pôle A du Centre hospitalier Sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes. Dans ce service qui accueille les enfants malades, Noël est un moment particulier. Jusqu’à l’année dernière, grâce à un partenariat avec un magasin de jouets, les cadeaux étaient assurés. Mais l’enseigne a mis la clé sous la porte.

Cet été, le personnel s’est donc mis en quête de donateurs. Et des remplaçants ont été trouvés : Carrefour Pro, le centre administratif de la Société générale à Viry-Châtillon, Ikea de Lisses… Mais aussi, et moins courant, la brigade de gendarmerie de Mennecy.

Ce mercredi, deux militaires sont arrivés à l’hôpital avec dans les bras quatre PlayStation 4 toutes neuves, dans leurs emballages d’origine… qui proviennent d’un vol.

Personnes n’avait remarqué la disparition de ces consoles

Ces machines, d’une valeur de 200€, avaient été retrouvées lors d’une perquisition chez un jeune homme de Corbeil-Essonnes soupçonné de recel. Il revendait ce matériel sur un site de petites annonces. 4 000 € en liquide avaient également été découverts.

« Il s’agissait bien de consoles volées », indique Thomas, maréchal des logis chef à l’origine de l’initiative. Problème : ni Sony, le constructeur de ces produits high-tech, ni le site de commerce en ligne qui les stockait, n’avaient remarqué leur disparition et n’ont donc pas déposé plainte. Les gendarmes ne devaient donc pas leur rendre.

« Ces consoles devaient partir à la destruction, explique le gendarme. Comme on est déjà venus avec des gardés à vue j’ai pensé à l’hôpital, et ils m’ont dit que ça les intéressait. »

Un passe-temps pour les enfants, mais pas seulement

« Pour la première fois, nous allons faire du recel », sourit Sébastien Rouget, le chef de service. Puis plus sérieusement, il évoque l’évasion que ces jeux et jouets procurent aux enfants hospitalisés : « C’est important durant leur séjour ici. C’est aussi un moyen de faire diversion durant un acte douloureux. C’est une méthode antalgique reconnue ».

Ces jouets servent également de cadeaux pour les enfants qui parfois doivent passer leur anniversaire dans l’un des 32 lits de ce service.

« Ici, nous recevons des enfants qui préféreraient tous être ailleurs et gambader comme les autres, résume Thierry Schmidt, le directeur du CHSF. Alors la question des jouets est importante, mais nous n’avons pas le budget pour en acheter ». Grâce aux donateurs, la hotte est désormais pleine à craquer.

Source: leparisien.fr / Crédit photo: © D.R.