Après l’interpellation d’un individu en flagrant délit de vente de masques de protection, une enquête conjointe de la Brigade territoriale (B.T.) de gendarmerie de Marseille et de la Circonscription de sécurité publique (CSP) de Pantin a permis de saisir plus de 32 000 masques et de mettre fin à un trafic.

Bas les masques pour ce ressortissant chinois, qui vendait des masques de protection sous le manteau. Vendredi 20 mars, l’individu est aperçu en train de vendre des masques à une pharmacie par un adjudant de la Brigade territoriale (B.T.) de Marseille. Immédiatement interpellé, il explique, pendant sa garde à vue, qu’un de ses contacts peut lui fournir en quantité des masques de bonne qualité, qu’il revend 50 euros la boîte de 50 masques.

Rapidement identifié par les gendarmes, le vendeur habite à Pantin (93) et dispose d’une entreprise à Aubervilliers (93). Le Parquet de Marseille se dessaisit alors au profit du Parquet de Bobigny, qui transmet la procédure au Service de l’accueil de l’investigation de proximité (SAIP) de Pantin.

Trois jours après son interpellation, les investigations révèlent que l’individu avait pris un billet d’avion à destination de la Chine. Manque de chance pour lui, il aurait dû partir le samedi 21 mars, soit une journée après s’être fait rattraper par la patrouille. La perquisition effectuée à son domicile, à Pantin, conduit à la découverte de quelques dizaines de masques et de 1 000 euros en espèces. Présent sur les lieux, le fils du vendeur est lui aussi interpellé et placé en garde à vue.

32 400 masques prêts à la revente

Dans le magasin familial d’Aubervilliers, les enquêteurs découvrent la poule aux œufs d’or : huit cartons comprenant chacun 3 600 masques, soit 28 800 masques au total ! Après accord du Parquet local et du propriétaire, confiné en Chine, la totalité des masques appréhendés, dont la qualité a été validée par du personnel compétent, est donnée à l’État, puis rapidement confiée à l’Agence régionale de santé pour redistribution aux services sanitaires.

L’enquête met en lumière le rôle prépondérant du fils dans ce trafic. L’exploitation de son téléphone révèle en effet qu’il a déjà envoyé un colis à son frère, résidant à Marseille. En perquisitionnant le domicile de ce dernier, les gendarmes de la brigade territoriale de Marseille découvrent un carton supplémentaire contenant 3 600 masques.

L’étroite collaboration entre la brigade territoriale de gendarmerie de Marseille et la CSP de Pantin a ainsi permis de récupérer au total 32 400 masques. L’enquête se poursuit désormais en préliminaire, conjointement à une enquête patrimoniale sur les activités de toute la famille.

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.