Pour lutter contre la propagation du Covid-19, la gendarmerie mobilise sur tout le territoire l’ensemble de ses moyens humains et techniques, y compris des moyens spéciaux comme les drones. Exemple en Franche-Comté.

Depuis une semaine, partout en France, ils ont fait leur apparition dans le ciel. Des Hauts-de-France à l’Occitanie (photo), du Morbihan à la Lorraine, ils survolent les paysages. Ils, ce sont les drones de la gendarmerie nationale.

Les Francs-Comtois ont pris l’habitude eux aussi de voir, lors de certains de leurs déplacements, ces drôles d’oiseaux au-dessus de leur tête. « L’utilisation d’un drone répond à deux objectifs, indique le chef d’escadron Stéphane Rivier, commandant la compagnie de Montbéliard. Recenser les lieux de rassemblement et diffuser un message informatif sur les règles de confinement, notamment l’obligation d’avoir sur soi une attestation et une pièce d’identité. »

Une visibilité à plusieurs kilomètres

L’officier peut disposer alternativement du drone du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Doubs ou de celui du Territoire de Belfort. Il assiste le télépilote de l’appareil et peut, sur la base des images, décider de l’envoi d’une patrouille pédestre, à VTT ou véhiculée, en fonction du lieu.

« Le drone est très utile pour surveiller les lieux de détente et de promenade, désormais fermés au public, ainsi que les nombreuses zones boisées. Il nous offre une visibilité à plusieurs kilomètres. Mais la plupart des rassemblements ont lieu dans des quartiers sensibles que nous connaissons déjà et où nous avons l’habitude d’intervenir. »

 

Contrôle des images prises par drone à Bethoncourt, dans le Doubs, le 25 mars 2020Contrôle des images prises par drone à Bethoncourt, dans le Doubs, le 25 mars 2020

Contrôle des images prises par drone à Bethoncourt, dans le Doubs, le 25 mars 2020

© DR

Prévention et répression

Le drone permet de constater une infraction et de la verbaliser, mais aussi de faire de la prévention, en diffusant un message informatif. Mais comment la population perçoit-elle la présence de cet appareil dans son ciel ? « De manière générale, les gens sont compréhensifs, poursuit l’officier. Ils respectent les règles de confinement et demandent davantage de contrôles. Ceux qui y sont hostiles sont ceux qui nous sont hostiles toute l’année. »

Le drone constitue donc un réel atout pour les unités au sol, permettant de gagner du temps et d’économiser des effectifs, très sollicités par ailleurs. La gendarmerie nationale possède environ 300 appareils et a formé plus de 400 télépilotes au cours des dernières années.

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.