En lien avec les collectivités et les associations locales, la gendarmerie met en place sur tout le territoire des opérations Tranquillité Seniors.
L’épidémie de coronavirus qui sévit dans le monde menace particulièrement les personnes âgées et vulnérables, surtout si elles sont isolées. Dans le cadre de ses opérations de prévention, la gendarmerie porte une attention particulière à ce public.
C’est le cas ainsi en Haute-Loire, où « nous travaillons avec les mairies qui possèdent des listings de personnes vulnérables établis lors de la canicule de 2003 et régulièrement mis à jour, explique le colonel Jean-Pierre Rabasté qui commande le Groupement de gendarmerie départementale. Ce sont elles qui assurent un premier démarchage téléphonique. Pour ceux qui répondent et expriment un besoin, nous envoyons rapidement une patrouille. Pour ceux qui ne répondent pas, deux militaires confinés à leur domicile, pour raison de santé ou pour garde d’enfants ont pour mission de tenter à nouveau de les contacter. En cas d’absence de réponse, nous envoyons une patrouille sur les lieux, en respectant bien entendu les gestes barrière et les distances de sécurité. »
En zone rurale, c’est souvent la Poste qui assurait ce service avant le confinement. La gendarmerie prend donc le relais pendant cette période de crise. « Nous avons un habitat disséminé avec beaucoup de personnes âgées. Cette démarche de prévention permet de rassurer tout le monde, eux comme nous. Les seniors sont contents de voir des gendarmes, de savoir qu’on veille sur eux. Certains aimeraient qu’on reste plus longtemps ! »
Confinement ne veut pas dire isolement
Dans l’Hérault, les gendarmes prennent particulièrement soin de leurs anciens de l’arme. « Après les premières journées consacrées à faire respecter les consignes de confinement par des patrouilles et contrôles intensifs, les gendarmes de la compagnie de gendarmerie départementale de Pézenas, commandés par le chef d’escadron Mickael Dubreuil, ont renforcé les contacts avec nos retraités et plus particulièrement nos veuves qui habitent souvent seules, rapporte le capitaine David Rimbault, commandant en second de la compagnie. Nous les connaissons bien ! Notamment une qui apprécie particulièrement les gourmandises pâtissières, alors les gendarmes en ont profité pour lui en apporter ! »
« Ces actions sont aussi utiles dans le cadre de la formation des élèves gendarmes, arrivés en renfort, poursuit l’officier. Outre la formation continue, via un tuteur que nous leur avons adjoint et GENDFORM, nous leur démontrons que le volet solidaire n’est pas qu’un mot, mais passe par des actions concrètes, et que la fonction du gendarme ne comporte pas que des missions régaliennes, mais aussi un volet plus humain, en poursuivant notre ambition commune : « Par le gendarme, pour la population. »
En Haute-Loire également, le contact a été renforcé avec les anciens de l’arme comme l’explique le colonel Rabasté : « Nous avons beaucoup de retraités et de veuves de gendarmes dans le département. En lien avec les associations, nous leur avons envoyé un mail et un SMS avec le numéro à contacter en cas de besoin. »
Dans de nombreuses brigades, des opérations de prévention en direction des plus fragiles se mettent ainsi en place. Dans les Landes par exemple, les gendarmes du GGD se mobilisent, en lien avec les collectivités locales et les associations, pour contacter les personnes âgées et détecter les situations d’urgence liées à l’absence de soins à domicile ou la nécessité des achats de première nécessité. Avec ce mot d’ordre essentiel : Confinement ne veut pas dire isolement.
Dans les Yvelines a été prise une initiative originale. Des sets de table réalisés par le GGD et le Conseil départemental ont été distribués par l’association ADMR. On y retrouve un rappel des gestes barrière, les numéros d’urgence, une information sur les vols à la fausse qualité, les cinq règles d’or pour rester confiné en toute sécurité, et même un petit mots croisés pour occuper ses méninges !