Ce jeudi 24 mars, quatre ans après son décès, la gendarmerie a rendu hommage au colonel Arnaud Beltrame. Deux cérémonies ont notamment été présidées par le directeur général de la gendarmerie, la première à la direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux, et la seconde dans le département de l’Aude, où l’officier a été inhumé.

Le 23 mars 2018, le colonel Arnaud Beltrame, officier adjoint commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, est dépêché à Trèbes, sur le théâtre d’une prise d’otages, pour coordonner les opérations.

Après s’être proposé à l’assaillant, pour permettre un échange et donc la libération du dernier otage, il reçoit plusieurs balles. Gravement blessé, il décède le lendemain au centre hospitalier de Carcassonne. Il avait 44 ans et était marié. Ce jeudi 24 mars, quatre ans après sa mort, plusieurs cérémonies ont eu lieu sur tout le territoire afin de lui rendre un nouvel hommage.

Parmi ces nombreuses commémorations, deux ont été présidées par le directeur général de la gendarmerie. La première s’est déroulée le matin à la direction générale (DGGN), à Issy-les-Moulineaux, la seconde en début d’après-midi, à Ferrals-les-Corbières, sur la tombe du militaire, héros de la gendarmerie.

 Pour chacun d’entre nous, son geste est
désormais une bannière collective, un signe de ralliement. »

Dans la cour d’honneur de la DGGN, une cinquantaine de militaires, représentant tous les services de la direction générale, a ainsi participé à cet hommage. Après le lever des couleurs, le directeur général et le major général ont déposé une gerbe de fleurs au monument aux morts, sur lequel avait été disposé un portrait de l’officier disparu. Puis, dans son ordre du jour, le général d’armée Christian Rodriguez, après avoir rappelé les faits, a salué l’engagement d’Arnaud Beltrame, qui, en ce 23 mars 2018, choisit d’aller au bout de son engagement.

« À Trèbes, dans l’Aude, un djihadiste venait alors de tuer et s’apprêtait à tuer à nouveau. Mais ce jour-là, Arnaud Beltrame lui a fait obstacle de sa bravoure. Avec un sang-froid hors du commun, il s’est avancé pour prendre la place de l’otage. À ses yeux et en cet instant, il n’y avait rien de plus sacré que la vie de cette femme innocente menacée par le terroriste », a-t-il déclaré, insistant sur ce geste ultime de sacrifice qui résonne aujourd’hui encore en chaque gendarme, engagé au quotidien sur le terrain. « Pour chacun d’entre nous, son geste est désormais une bannière collective, un signe de ralliement, notre oriflamme des temps difficiles. Il nous guide et nous inspire. Sa mémoire ne cessera jamais de vivre en nos cœurs. Il n’y a pas de héros en soi. Il n’y a de héros que dans l’instant, c’est-à-dire dans l’action, c’est-à-dire dans l’accomplissement de soi au service des autres. Telle est la leçon essentielle que le colonel Beltrame nous a délivrée. Il est et sera pour toujours un héros de la gendarmerie nationale, un héros mort pour la France ! »
Le chant de la gendarmerie est venu clore cet hommage.

Source: gendinfo.fr