Les jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) se déroulent en France du 26 juillet au 8 septembre 2024. Les JOP vont réunir 14 850 athlètes, 13,5 millions de spectateurs, plus de 40 000 bénévoles et 20 000 journalistes sur plusieurs sites à travers tout le territoire. Un récent rapport du Sénat fait le point sur la sécurisation des jeux.

Le Comité d’organisation des jeux Olympiques de Paris (Cojop) et les pouvoirs publics se partagent les responsabilités en matière de sécurité. Il s’agit de sécuriser :

  • le parcours de la flamme olympique qui traversera plus de 65 départements ;
  • la Seine et les quais à Paris qui accueilleront la cérémonie d’ouverture ;
  • les 37 sites de compétition dont dix sites hors d’Île-de-France et un site à Tahiti ;
  • les épreuves sur route.

C’est dans ce contexte que le Sénat a publié, le 10 avril 2024, un rapport sur l’application de la loi du 19 mai 2023 relative aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024en particulier sur la question de la sécurisation de cet événement.

Des difficultés de sécurisation identifiées

Sécuriser un événement d’une telle ampleur nécessite de gérer des risques multiples, notamment les risques terroriste, cyber, drone et NRBC (armes nucléaires, radiologiques, biologiques ou chimiques) dans un contexte international dégradé. Des agences spécialisées ont toutefois réalisé une cartographie des risques qui est actualisée régulièrement en fonction de l’évolution des menaces.

Concernant les forces de sécurité, le plan global de sécurisation est finalisé et les plans locaux le sont presque. Ces plans permettent de lever des incertitudes longtemps présentes chez les agents (durée de l’engagement, conditions matérielles et indemnitaires…). Le Cojop a alloti 97% de ses besoins en sécurité privée mais 3% des appels d’offres restent infructueux et le risque d’une défaillance de certains prestataires existe.

Enfin, les auteures du rapport soulignent l’existence de très nombreuses structures (structures décisionnelles, de coordination ou de concertation) nécessitant un certain effort de rationalisation.

D’importants moyens humains et matériels mobilisés

La sécurisation des JOP va mobiliser des moyens humains et matériels inédits.

De nombreux acteurs seront mis à contribution : forces de sécurité intérieure (FSI), sécurité privée, polices municipales ou encore services de sécurité des opérateurs de transport public. En moyenne, 18 000 agents de sécurité privée y seront affectés chaque jour. Au moins 35 000 membres des FSI et 18 000 membres des forces armées participeront aussi à la sécurisation des JOP.

Par ailleurs, en vue d’optimiser la sécurité des JOP, la loi du 19 mai 2023 :

  • autorise l’usage expérimental de traitements algorithmiques sur les images de vidéoprotection et de drones ;
  • établit, pour la région Île-de-France et la durée des JOP, une unité unique et centralisée de commandement avec le préfet de police de Paris ;
  • élargit la procédure de « criblage » (enquêtes administratives de sécurité) aux personnes sécurisant les zones de retransmission des JOP et aux intérimaires des entreprises de transport ;
  • permet aux gestionnaires d’enceintes sportives, culturelles ou récréatives de s’équiper de scanners corporels à ondes millimétriques, moins chronophages que les palpations de sécurité.

    Source: vie-publique.fr