La France vient d’envoyer en Ukraine une équipe composée de deux médecins légistes et d’une quinzaine de gendarmes de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale. Elle est chargée d’apporter son expertise aux autorités ukrainiennes, en matière d’identification et de recueil de preuves, à la suite des exactions commises à Bucha.

Dans un communiqué conjoint, le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice ont annoncé l’arrivée ce matin en Ukraine, « d’une équipe technique du ministère de l’Intérieur chargée d’apporter son expertise aux autorités ukrainiennes, en matière d’identification et de recueil de preuves, à la suite des exactions commises à Bucha. En accord avec les autorités ukrainiennes, elle pourra également contribuer à l’enquête de la CPI. »

Cette projection intervient dans le cadre de la mobilisation des autorités françaises « pour apporter un appui concret aux efforts déployés par les autorités ukrainiennes et par les juridictions internationales, notamment la Cour pénale internationale (CPI), dans le cadre des enquêtes qu’elles ont engagées dans le contexte de la guerre en Ukraine. »

Accueillie à son arrivée à Lviv par l’ambassadeur de France en Ukraine, Étienne de Poncins, l’équipe se compose de deux médecins légistes et d’une quinzaine de gendarmes de l’IRCGN, experts des scènes de crime et d’identification des victimes. Ces derniers disposent notamment de compétences reconnues en balistique, explosifs, prélèvement et traitement ADN, et empreintes digitales.

Le détachement sera ainsi en mesure de mettre en place une chaîne d’examen et d’identification de corps. Il déploiera également le LAB’ADN, dispositif projetable d’analyse génétique rapide développé par l’IRCGN.

Le communiqué rappelle par ailleurs que la France « soutient la Cour pénale internationale par l’envoi de deux magistrats, dix enquêteurs, ainsi que par une contribution financière additionnelle exceptionnelle de 500 000 euros, en plus du financement annuel qu’elle apporte à son fonctionnement régulier. »

Enfin, dans les prochains jours, elle portera à Bruxelles « une initiative visant à coordonner les contributions des États membres et des agences de l’U.E., notamment Europol et Eurojust, pour mettre au jour et enquêter sur d’éventuels crimes de guerre en Ukraine. »

Source: gendinfo.fr