Dans le cadre de la manœuvre de déploiement NEO 2, l’ensemble des gendarmes des escadrons de gendarmerie mobile seront dotés d’un téléphone de service. Une première pour eux, car jusqu’à ce jour seuls les commandants d’escadron et de pelotons en étaient titulaires.

Un téléphone pour tous les personnels de la gendarmerie, telle est la finalité de la manœuvre stratégique de déploiement NEO 2. À la fin de celle-ci, tous les gendarmes mobiles disposeront d’un téléphone de service, sur lequel ils auront accès aux différentes application métiers. « Mais attention, tout le monde n’a pas accès à tout. Les accès donnés dépendent de la fonction du militaire » précise l’adjudant-chef Christophe, chef de la cellule emploi système d’information et de communication du Groupement de gendarmerie mobile (GGM) de Maisons-Alfort. Au sein de ce dernier, ce sont ses personnels qui sont en charge du déploiement. Une manœuvre progressive, dépendante de la présence et de la disponibilité des escadrons.

Des mains du technicien SIC …

Au sein des locaux de la SOLC de la région de gendarmerie d’Ile-de-France, une pièce entière est dédiée aux NEO 2. « Au total, nous devons distribuer 5 600 téléphones : 45 % pour la Garde républicaine, 25 % pour la gendarmerie mobile, 15 % pour la gendarmerie des transports aériens et 15 % pour l’état-major » précise le major Francis adjoint à la Section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces (SOLC). Un travail colossal car, avant de les transmettre, il faut effectuer un paramétrage général puis les attribuer aux unités, au moyen du gestionnaire des certificats.

Afin d’alléger la tâche et de faciliter le déploiement, les techniciens de la SOLC ont dispensé une information à ceux de la cellule emploi SIC du GGM de Maisons-Alfort. Une particularité car la première phase est normalement du recours de la SOLC. « Nous les distribuons à l’escadron de sécurité et d’appui ainsi qu’à la musique de la gendarmerie mobile.Pour ces deux unités , nous réalisons la mise en fonctionnement en totalité, de l’injection des clés de chiffrement au paramétrage avec le militaire » indique l’adjudant-chef Christophe. Avant de les mettre entre les mains des militaires, les SIC réalisent donc le chiffrement en injectant le fichier dans la carte micro SD qui sera propre au téléphone.

… à celles du gendarme mobile

Une fois l’encodage réalisé, place à l’enrôlage. « Il s’agit de la phase personnelle de configuration du NEO2. Elle se fait en présence du gendarme, afin qu’il puisse choisir ses schémas et codes de verrouillage ». Pour les gendarmes mobiles, c’est la première prise en main. Il est donc essentiel de présenter les différentes fonctionnalités qu’offre ce tout nouvel outil de travail en mobilité.
La cellule SIC EGM installe les principales applications : boîte mail, annuaire interne de la gendarmerie ou encore applications métiers, tels que le Fichier national des permis de conduire (FNPC) ou le Fichier des personnes recherchées (FPR). Désormais, les gendarmes mobiles disposent d’un véritable ordinateur de poche. Un vrai changement pour ces militaires qui n’ont pas de postes fixes et sont régulièrement en déplacement.

Son utilisation impose toutefois de respecter quelques règles, que l’adjudant-chef Christophe ne manque pas de rappeler. « La batterie ne doit pas être chargée sur un ordinateur, qu’il soit professionnel ou personnel. Ensuite, il faut réserver le téléphone à un usage purement professionnel. Enfin, les règles qui régissent la consultation des fichiers sont les mêmes que celles applicables sur les postes fixes. » Une petite nouveauté toutefois : le risque de perte ou de vol. « Ça peut arriver à tout le monde. Il faut le signaler immédiatement. Grâce au ST(SI)² on peut désactiver le téléphone à distance et ainsi empêcher toute utilisation. »

Une évolution majeure

Avec le NEO2, les gendarmes mobiles vont gagner en autonomie, particulièrement dans leurs missions de renfort à la gendarmerie départementale. Lors des contrôles de personnes ou de véhicules, ils seront désormais à même de consulter eux mêmes, sur la voie publique, les fichiers idoines.

Une attente forte réside également dans l’évolution des systèmes de communication. « À terme, ce téléphone a vocation à remplacer la radio traditionnelle. C’est le « Réseau radio du futur », une radio qui passera par le réseau 4G, renforçant l’interopérabilité entre les différentes forces de sécurité et de secours », conclut l’adjudant-chef Christophe.

Source: gendinfo.fr