Ce jeudi 16 février, aux Invalides à Paris, mais aussi dans chaque département, la gendarmerie nationale a rendu hommage à ses héros. Ceux qui ont malheureusement connu la mort en 2022 dans l’exercice de leurs fonctions, comme ceux qui ont accompli un acte de bravoure l’an passé.

Le 16 février est la journée la plus importante de l’année pour les gendarmes. C’est à cette date, en l’an 1791, que la maréchaussée est devenue la gendarmerie nationale. Depuis lors, le 16 février constitue un moment de cohésion pour rendre hommage aux héros morts dans l’exercice de leurs fonctions et, depuis 2022, aux héros vivants. Ce temps fort s’est déroulé à la fois aux Invalides, à Paris, et dans chaque Groupement de gendarmerie départementale (GGD).

La cérémonie nationale des Invalides s’est tenue en présence du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et du Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général d’armée Christian Rodriguez. Elle a été précédée par deux dépôts de gerbes par le  DGGN, dans le caveau des Gouverneurs des Invalides, puis au niveau de la plaque gendarmerie nationale.

Le nouveau chant de la gendarmerie, créé à l’été 2021, a été entonné lors de cette cérémonie. Il unifie tous les gendarmes, grades et corps confondus, à l’esprit de ceux qui les ont précédés.

Une cérémonie de dépôt de gerbe et de ravivage de la Flamme, présidée par le DGGN, en présence des familles éprouvées et de présidents d’associations de gendarmerie, s’est ensuite déroulée sous l’Arc de Triomphe.

Cette journée du 16 février est l’occasion de rappeler l’état militaire du gendarme, qui exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême.

Hommage aux neuf gendarmes décédés en 2023 dans l’exercice de leur fonction

Au cours de la cérémonie nationale, la gendarmerie a honoré neuf gendarmes décédés en 2022 dans l’exercice de leurs fonctions :

  • le major Jean-Jacques Bloy de la Brigade motorisée (B.Mo.) de Saint-Girons (09), décédé le 13 mai 2022 à l’âge de 37 ans;
  • l’adjudant Jean-François Jacquemard, de la Compagnie de réserve territoriale (CRT) 25/4 de Besançon (25), décédé le 16 juin 2022 à l’âge de 60 ans;
  • l’adjudant-chef Mickaël Desbois de l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 32/3 de Luçon (85), décédé le 19 juin 2022 à l’âge de 50 ans;
  • le capitaine Jérôme Favier du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), décédé le 1er juillet 2022 à l’âge de 33 ans;
  • le gendarme Nicolas Fallot du Groupe local de contrôle des flux (GLCF) de Ligny-en-Barrois (55), décédé le 29 septembre 2022 à l’âge de 35 ans;
  • le major Thomas Cavaillon-Pinod de la Brigade motorisée (B.Mo.) de Biarritz (64), décédé le 13 octobre 2022 à l’âge de 29 ans;
  • le major Jean-Christophe Bolloch de la Section de recherches (S.R.) de Rennes (35), décédé le 25 octobre 2022 à l’âge de 47 ans;
  • le gendarme Christophe Georget de la Compagnie de réserve territoriale (CRT) 41/1 de Blois (41), décédé le 15 novembre 2022 à l’âge de 41 ans;
  • le gendarme Maximilien Maes de la Brigade motorisée (B.Mo.) d’Aubenas (07), décédé le 20 janvier 2023 à l’âge de 32 ans.

Les militaires blessés en 2022 ont été naturellement associés à cet hommage. Engagés dans leurs missions, faisant face à la violence en métropole ou en outre-mer,  ils ont été atteints dans leur intégrité physique ou psychologique. L’an dernier, 8700 gendarmes ont été blessés, dont  2500 par agression, par arme (près de 700) ou arme à feu (près de 70). Cela correspond à une hausse de 14% par rapport à l’année précédente. Ont été associées aussi les familles de gendarmes décédés ou blessés, qui font montre de courage et de résilience dans ces épreuves.

Source: gendinfo.fr