Une enquête menée sous pseudonyme par les cybergendarmes de la section de recherches d’Orléans a permis de confondre et d’interpeller un individu pour détention et diffusion d’images de mineur à caractère pornographique. L’homme, âgé de 64 ans, a été condamné à 24 mois de prison ferme ce mercredi 1er mars. Il s’agit de la seconde condamnation en quinze jours pour des faits de cyberpédocriminalité dans le cadre d’un dossier conduit par les cyberenquêteurs du Loiret.

Les cyberenquêteurs du Loiret ne chôment. En une quinzaine de jours, leurs investigations ont conduit à la condamnation de deux hommes pour des faits de cyberpédocriminalité.
Le dernière enquête en date a débuté le 13 janvier 2023. Agissant alors dans le cadre de la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs sur Internet, les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) d’Orléans mènent une enquête sous pseudonyme, sous couvert du profil d’un homme d’une soixantaine d’années, afin de détecter ce type de contenu sur un forum de discussion. Rapidement, ils entrent en conversation avec un autre homme, âgé de 64 ans, qui n’hésite pas à faire part de son attirance pour les jeunes filles âgées de 6 à 15 ans et qui transmet à l’enquêteur sous pseudonyme une image d’enfant.

24 mois de prison ferme avec mandat de dépôt

Placé en garde à vue le 19 janvier 2023, l’individu reconnaît son attirance pour les très jeunes enfants. Les enquêteurs de la S.R. d’Orléans saisissent alors l’ensemble de son matériel informatique, dont l’analyse conduit à la découverte de plus de 11 000 images pédopornographiques représentant des enfants âgés de 4 à 10 ans.

Placé de nouveau en garde à vue le 28 février 2023, il fait l’objet d’un examen psychiatrique, lequel établit l’existence d’un comportement pédophile sans équivoque. Présenté au magistrat en vue d’une comparution immédiate le 1er mars dernier, le mis en cause est condamné à 24 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, assortis d’une obligation de soins ainsi que d’une interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs. Il est également inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).

Un homme de 41 ans condamné à 3 ans de prison ferme

Il s’agit de la seconde condamnation en quinze de jours pour des faits de cyberpédocriminalité, dans le cadre d’un dossier conduit par les cyberenquêteurs de la S.R. d’Orléans.
Le 15 février 2023, un individu de 41 ans a en effet été condamné à 3 ans de prison ferme, avec interdiction d’exercer une profession en lien avec les enfants et une obligation de soins.

Cette fois, les enquêteurs avaient initié une enquête sous pseudonyme à travers le profil d’une mineure de 14 ans. Ce profil fictif avait rapidement été la cible de propos à caractère sexuel tenus par l’homme de 41 ans, et avait fait l’objet d’une proposition de rendez-vous physique le 29 décembre, à Orléans.

Interpellé sur les lieux, l’individu avait alors été placé en garde à vue et avait reconnu avoir fait des propositions à caractère sexuel à plusieurs mineures de 15 ans et avoir échangé des contenus pornographiques avec deux adolescentes de 11 ans et 13 ans. L’exploitation de son téléphone avait alors permis de découvrir plusieurs images de mineures à caractère pornographique.

Opération HORUS : des enquêtes sur l’ensemble du territoire national

Des actions de recherches semblables visant des prédateurs sexuels pédophiles en ligne sont régulièrement menées par les cybergendarmes à travers l’ensemble du territoire national. Sous la direction du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend), cette opération judiciaire nationale, baptisée HORUS, mobilise plus d’une centaine de gendarmes spécialisés dans la conduite d’enquêtes sous pseudonyme. Leurs investigations permettent l’identification formelle d’individus cherchant à obtenir des faveurs sexuelles de la part de mineurs, que ce soit à distance ou lors de rendez vous planifiés. Certains d’entre eux sont considérés comme de véritables prédateurs.

La gendarmerie a initié ces opérations d’ampleur nationale fin 2020, tandis que le contexte sanitaire et les longues périodes de confinement étaient propices à l’augmentation de l’activité des auteurs d’agressions sexuelles de mineurs sur Internet.

Menées périodiquement depuis, ces actions, permettant la détection d’individus dangereux, sont déterminantes dans la stratégie de lutte contre ce phénomène. Elles contribuent également à actualiser les connaissances des services d’enquête sur ces faits, dont les auteurs sont en recherche permanente de nouveaux modes opératoires de détection et d’approche de leurs victimes. Les investigations techniques mises en œuvre par les enquêteurs fournissent aux magistrats des éléments de preuve numériques fiables, qui leur permettent de prononcer des décisions de justice adaptées aux faits commis et à la personnalité des mis en cause.

Source: gendinfo.fr