Après plus de trois semaines de traque, deux nouveaux membres – dont le leader présumé  de la bande armée suspectée d’avoir abattu le major Arnaud Blanc, le 25 mars dernier, lors d’une mission de lutte contre l’orpaillage illégal, ont été interpellés par le GIGN, ce 18 avril, en forêt équatoriale.

La traque lancée il y a trois semaines en Guyane aux fins d’interpeller les membres de la bande armée suspectée d’avoir tué le major Arnaud Blanc, le 25 mars dernier, porte ses fruits.

Deux nouveaux membres, dont le leader présumé, ont en effet été interpellés par le GIGN, avec l’appui du Groupe interarmées d’hélicoptères (GIH), ce 18 avril en fin d’après-midi, dans le secteur de Dorlin, en forêt équatoriale.

Les deux hommes, d’origine brésilienne, ont été appréhendés au cours de deux opérations distinctes, faisant suite au travail d’investigations conduit par la Section de recherches (S.R.) de Cayenne. Le premier, Romario, âgé de 30 ans, s’est rendu aux forces de l’ordre, sous la pression continue des forces engagées. Le second, Irmao Bomba, 49 ans, a quant à lui été interpellé grâce à l’appui des garimpeiros. Faisant tous deux l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par les juges d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Fort-de-France, chargée de diligenter l’enquête, ils seront présentés prochainement devant un juge, indique le Commandement de la gendarmerie (Comgend) de Guyane sur sa page Facebook.

Le tireur présumé sous les verrous

Le travail de renseignement et d’enquête ainsi que les différentes opérations conduites sans discontinuer au cœur de la forêt équatoriale par la gendarmerie de Guyane et les Forces armées en Guyane (contrôle de zone, destructions de sites, infiltrations dans la profondeur,…) avaient d’ores et déjà permis l’interpellation de l’auteur présumé des tirs qui ont coûté la vie au major Arnaud Blanc. Le mis en cause, un Brésilien âgé de 20 ans, s’était rendu aux gendarmes le dimanche 9 avril.

Présenté à un juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Fort-de-France, jeudi 13 avril, ce dernier a été mis en examen pour homicide volontaire en bande organisée et association de malfaiteurs. Il a été placé en détention provisoire au centre pénitentiaire de Ducos en Martinique.

Une mobilisation d’ampleur

Le Comgend de Guyane entend maintenir la pression sur le secteur pour trouver les derniers membres présumés de ce groupe criminel et les présenter devant la justice. Depuis le début des opérations, l’ensemble de ses forces sont ainsi mobilisées sans relâche, dont la S.R. de Cayenne, des gendarmes mobiles et départementaux en renfort dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, la section aérienne et l’AGIGN, avec l’appui d’une task force du GIGN, du GIH, ainsi que des Forces armées en Guyane (FAG), soit près de 500 militaires au plus fort du dispositif.

Affecté à l’antenne GIGN de Cayenne, le major Arnaud Blanc, âgé de 35 ans, est décédé le 25 mars dernier, des suites d’une blessure par balle reçue tandis qu’il était en mission en forêt dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal. Le groupe de huit militaires (trois de l’AGIGN, quatre du 7e BCA et un du service de santé des armées) avait été pris à partie par une bande armée sur le secteur de Dorlin.

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