À quelques jours du départ du Tour de France, les membres de la caravane de la gendarmerie et les représentants des unités qui assurent la sécurité de l’événement se sont réunis à Issy-les-Moulineaux, à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).

Un soleil éclatant inonde la cour d’honneur colonel Arnaud Beltrame, en ce matin du 26 juin 2023, à la Direction générale de la gendarmerie nationale. Celle-ci fourmille de gendarmes arborant un polo au bleu un peu plus vif que celui qu’on rencontre habituellement, rejoints par des militaires de nombreuses autres unités.

Si leurs missions sont différentes, c’est pour un événement commun qu’ils se réunissent : la 110e édition du Tour de France, qui se déroule du 1er au 23 juillet 2023. À cette occasion, ils ont été présentés au général d’armée Christian Rodriguez, Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), avant de parcourir pendant un mois les routes de France et de Navarre.

Un événement sécurisé par la gendarmerie

Le lieutenant-colonel (LCL) Joël Scherer est officier de liaison de la DGGN auprès d’Amaury Sport Organisation (ASO) pour le Tour de France. Il travaille à la bonne préparation de l’événement, bien en amont, mais aussi pendant le Tour, et cette édition sera pour lui la dernière. Aussi l’aborde-t-il avec une émotion particulière ! « Le dispositif est identique à celui des années précédentes, précise-t-il, avec bien sûr l’escadron motocycliste de la Garde républicaine (G.R.), qui est engagé à hauteur d’une quarantaine de personnels, et le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), qui est engagé dans une composante terrestre, mais aussi aérienne, avec les hélicoptères des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN). Pour sécuriser les départs et arrivées, c’est l’Escadron de gendarmerie mobile (EGM) 26/7 de Belfort qui est engagé cette année. On a des équipes cynophiles REXPEMO, qui détectent sur les personnes en mouvement celles qui seraient amenées à transporter des explosifs, et qui sont appuyées par le Peloton d’intervention de la G.R. Pour ma part, je précède la course, cinq minutes avant le premier coureur pour réagir en fonction des événements. »

Enjeu particulier cette année pour la gendarmerie, neuf départs et treize arrivées se feront sur sa zone de compétence, ce qui est beaucoup plus que les années précédentes et demande une adaptation des capacités engagées.

Le départ se fera à Bilbao, dans le Pays Basque espagnol. « Nous travaillons conjointement avec la police autonome basque que nous appuierons sur les trois premières étapes », ajoute l’officier.

Une caravane sur mesure

Afin de préparer au mieux l’équipe qui intégrera la caravane de la célèbre course, le Service d’information et de relations publiques des armées gendarmerie (SIRPA-G) transmet un appel à volontaires à toutes les unités dès la fin d’année précédente. « Nous recherchons des candidats dynamiques, motivés, s’exprimant aisément, explique l’adjudant-chef Jennifer. Sur environ 200 dossiers, on en présélectionne une bonne trentaine, qui sont reçus en entretien à la DGGN. En plus des qualités précédentes, on évalue leur capacité à vivre en collectivité pendant un mois. L’objectif est aussi de construire une équipe homogène au niveau des caractères, pour parvenir à un équilibre au sein des douze caravaniers et qu’ils se complètent bien,. Ce qui est aussi intéressant, c’est de déceler le petit plus que chacun pourrait apporter au groupe. »

L’équipe est composée de douze personnels – cinq issus de la gendarmerie départementale, cinq de la gendarmerie mobile, les deux autres venant du Corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale (CSTAGN) – commandée cette année par le lieutenant Jérémy. « Notre mission sur le Tour consiste d’abord à faire de la prévention sur la sécurité routièrevia le micro et les messages lumineux sur les véhicules. Cela nous permet d’assurer la sécurité du Tour et des coureurs, en rappelant aux spectateurs de bien rester sur les côtés de la route. Nous passons aussi des messages de recrutement pour tous ceux qui voudraient rejoindre l’institution à travers les différents parcours qu’elle propose. » Ce détachement sera présent sur le Tour de France masculin mais aussi sur le féminin, dont la 2e édition se déroulera du 23 au 30 juillet 2023.

En plus des douze caravaniers, la gendarmerie arme une équipe communication, composée d’un personnel du SIRPA-G, l’adjudant-chef Jennifer, et d’une gendarme de brigade, volontaire pour la mission. Ce sont elles qui, chaque jour, vont remplir ce rôle d’attaché de presse pour valoriser le travail des gendarmes sur le Tour, en lien avec le LCL Scherer, et le chef de l’escadron motocycliste de la G.R., unité qui fête cette année ses 70 ans !

Un événement toujours engagé dans l’écologie

Comme la plupart des véhicules employés sur le Tour, ceux de la caravane de la gendarmerie sont hybrides. Un certain nombre de mesures sont ainsi prises en amont : par exemple en certains lieux déterminés, la caravane ne distribuera pas de goodies ; en d’autres, les hélicoptères de la gendarmerie ne survoleront pas pour préserver les oiseaux rares. Une séquence mythique est prévue cette année, celle du Puy-de-Dôme, où le Tour n’est pas monté depuis une trentaine d’années. Tous les véhicules ne monteront pas, et l’accès sera interdit au public pour éviter que la faune et la flore ne soient perturbées au sommet du Puy.

Les gendarmes rejoignent maintenant Bilbao, et le Tour de France, 110e édition, pourra commencer sous le soleil basque d’ici quelques jours !

Source: gendinfo.fr