La fonction publique, premier employeur de France, compte 63% de femmes. L’accord du 30 novembre 2018 relatif à l’égalité professionnelle dans la fonction publique, repris pour l’essentiel par la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, vise à modifier les pratiques en la matière. Le point sur les dernières évolutions.

La Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a publié, le 3 novembre 2023, la nouvelle édition du « Rapport annuel sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique« . Le rapport présente les mesures mises en œuvre en 2022 et début 2023 pour mieux assurer cette égalité.

Des avancées dans la fonction publique

Le rapport constate que :

Les femmes sont aussi mieux accompagnées dans leur parcours professionnel en passant par :

  • le dispositif des nominations équilibrées, qui favorise la féminisation de l’encadrement supérieur. Depuis 2017, les employeurs publics doivent respecter une proportion minimale de 40% de personnes de chaque sexe pour les primo-nominations dans ces emplois. La part des femmes parmi les primo-nominations croît (42% pour la fonction publique territoriale, 43% dans la fonction publique de l’État et 44% pour la fonction publique hospitalière en 2022) ;
  • le programme Talentueuses, qui offre à des femmes travaillant dans la fonction publique un accompagnement personnalisé en vue d’occuper un premier emploi de direction ;

les concours Talents, réservés aux étudiants des Prépas Talents. Destinées à favoriser l’égalité des chances dans l’accès à la fonction publique, ces préparations sont accessibles sous condition de ressources, de mérite et de motivation. Depuis 2018, les concours Talents ont vu le taux d’admissibilité et d’admission des femmes augmenter.

Des inégalités persistantes

La DGAFP pointe toutefois :

  • des écarts de rémunération encore importants. En 2021, l’écart de rémunération brute entre les hommes et les femmes fonctionnaires de l’État est de 14%. Néanmoins, les écarts de rémunération entre femmes et hommes s’atténuent. Ils ont baissé de 10% depuis dix ans au sein des ministères car les femmes accèdent davantage aux corps d’encadrement et accroissent leur quotité de travail ;
  • une discrimination liée à la grossesse. Celle-ci réduit les chances d’accéder à un entretien d’embauche et d’être recrutée.

Quels salaires dans la fonction publique de l’État ?

Selon une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) parue en 2022, le salaire net moyen des femmes dans la fonction publique de l’État s’élève à 2 485 euros par mois en 2020 (2 885 euros pour les hommes), soit un écart de 13,8%, légèrement supérieur à celui de 2019 (13,6%). Cet écart est plus marqué pour les catégories A et C que pour la catégorie B.

Source: vie-publique.fr