En septembre 2023, plus d’une voiture neuve sur quatre vendues en France était électrique (VE) ou hybride rechargeable (VHR), ce qui représente plus d’1,5 million de véhicules. Face à cette expansion, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) préconise d’optimiser le développement des bornes de recharge électriques sur le territoire.

Afin d’atteindre l’objectif fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie pour fin 2028 de 3 millions de voitures électriques, 1,8 million de véhicules hybrides rechargeables et 500 000 véhicules utilitaires légers électriques, le développement des bornes de recharge doit être poursuivi. Actuellement, selon le rapport de la CRE de décembre 2023, le territoire métropolitain continental compte plus de 111 000 points de charge ouverts au public, dont 18 000 à haute puissance ce qui constitue un bon maillage du territoire, en l’état actuel du développement des mobilités électriques.

Un impact croissant sur la consommation électrique

Le transport routier représente 29% des émissions territoriales de gaz à effet de serre en France. Son électrification est un levier essentiel pour réduire le recours aux énergies fossiles et les pollutions atmosphériques et sonores. Les objectifs fixés par les politiques publiques encouragent l’expansion du parc automobile électrique. Le nombre de véhicules électriques et hybrides rechargeables a augmenté ainsi de 241 000 à 1,49 million entre 2019 et 2023.

Or, la conversion du parc de véhicules vers l’électrique nécessite le déploiement de points de charge, à domicile, sur les aires de stationnement privées et publiques ou en voirie. Leur nombre croît rapidement depuis 2020, passant de 32 736 (fin 2020) à plus de 110 000 en octobre 2023. Selon Enedis, sur 100 points de recharge en France au 3e trimestre 2023, sept sont accessibles au public, 39 dans les entreprises et 54 chez les particuliers.

Ces évolutions du marché automobile ont un impact sur la consommation électrique. De 1 356 gigawatts/heure en 2022, la consommation devrait atteindre 11 960 gigawatts/heure en 2030 et 35 444 gigawatts/heure en 2035.

Une nécessité d’accompagner le développement des mobilités électriques

La CRE constate que les recommandations établies dans son précédent rapport de 2018 ont globalement été suivies.

Afin d’anticiper la croissance à venir des mobilités électriques, et de faire face à la crise que traversent les marchés de l’énergie depuis 2021, la CRE établit deux axes de développement :

  • l’optimisation de la localisation et de la puissance de raccordement des infrastructures de recharge de véhicules électriques (IRVE). La répartition géographique du nombre de points de charge met en évidence des disparités territoriales. Par exemple, le ratio du nombre de véhicules électriques par points de charge ouvert au public allant de 4,1 pour la Lozère à 26 pour l’Ain ;
  • le pilotage de la recharge, simplifié ou intelligent, notamment par l’utilisation des heures creuses, pour réduire les coûts de réseau et de production ainsi que la facture du consommateur.

Par ailleurs, des raccordements moins chers et plus rapides peuvent être mis en œuvre pour utiliser la capacité des réseaux. Pour cela, la CRE considère que les gestionnaires de réseaux devraient être associés à l’élaboration des schémas directeurs de développement des infrastructures de recharge de véhicules électriques.

Source: vie-publique.fr