Le 22 janvier 2024, une opération est déclenchée par les Sections de recherches (S.R.) de Toulouse et Versailles, dans le cadre d’une enquête pour trafic d’armes entre la France et la Turquie. Trois individus sont arrêtés et placés en détention provisoire.

Le 7 mars 2023, au cours d’une opération déclenchée dans le cadre d’une enquête de la Section de recherches (S.R.) de Toulouse, et sous l’égide de la Juridiction interrégionale spéciale (JIRS) de Bordeaux, trois individus étaient interpellés sur un parking par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), lors d’une transaction d’armes. 44 armes de poing avait été saisies dans un véhicule. Moins d’un an plus tard, le 22 janvier 2024, les gendarmes ont procédé à trois autres interpellations sur le territoire national dans ce dossier.

L’installation d’une cellule d’enquête

Ces arrestations font suite à des investigations complexes conduites par les enquêteur sur un trafic d’armes entre la France et la Turquie. Généralement des armes de défense, modifiées de manière à les rendre létales, passant dans les mains d’une chaîne d’acheminement bien organisée. Ces modifications les rendent particulièrement difficiles à tracer et ont demandé aux gendarmes un travail de fourmi autour de cette filière souterraine. Sous l’autorité du magistrat instructeur de la JIRS de Bordeaux, une cellule nationale d’enquête est mise en place entre les deux S.R. de Toulouse et Versailles, co-saisies. Ses participants parviennent à détecter la préparation d’un arrivage d’armes destiné à la région parisienne…

Une interpellation sur l’autoroute par le GIGN

Le soir du 22 janvier 2024, l’opération est déclenchée. 120 gendarmes mais aussi policiers sont engagés ce soir là. En plus des enquêteurs de S.R., les Groupements de gendarmerie départementale (GGD) de l’Allier et du Val d’Oise se sont mobilisés, mais aussi les Groupes d’observation et de surveillance (GOS) d’Île-de-France et de Lyon, la Section aérienne de gendarmerie (SAG) de Lyon ainsi que le commissariat de police de Sarcelles.
Les deux véhicules des trafiquants remontent l’A71 en convoi, en direction de Paris : un « ouvreur » et un « porteur ». Leurs conducteurs sont tous les deux interpellés par le GIGN à hauteur de Montluçon. Un troisième complice est arrêté en région parisienne dans le même temps.
Les trois mis en cause, deux hommes et une femme, sont âgés de 21 à 34 ans. Ils sont de nationalité turque et française. Les individus sont placés en garde à vue, et les gendarmes perquisitionnent les véhicules ainsi que les domiciles : une cinquantaine d’armes et des munitions, destinées à alimenter les réseaux criminels des banlieues parisiennes, ainsi que plusieurs milliers d’euros sont découverts.

Trois détentions provisoires

Les trois auteurs présumés, présentés à l’issue de leur garde à vue devant le magistrat instructeur, ont été mis en examen pour acquisition, détention, cession d’armes, éléments d’armes et munitions de catégories A et B, participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation de délits, et blanchiment en bande organisée. Ils ont été placés en détention provisoire.

Source: gendinfo.fr