Recherché depuis dimanche, l’individu, qui avait ouvert le feu sur les gendarmes à la suite d’une intervention pour des violences intra-familiales, a été neutralisé ce lundi midi. Blessé par balle, il a été interpellé à la suite d’échanges de tirs au cours desquels aucun gendarme n’a été blessé.

Tout comme les habitants des Plantiers il y a deux semaines, dans les Cévennes, ceux du Lardin-Saint-Lazare vont de nouveau pouvoir sortir de chez eux. Depuis dimanche matin, le préfet de Dordogne avait en effet demandé aux 1 800 habitants de rester confinés chez eux pour leur sécurité. La raison : la traque d’un individu particulièrement dangereux et lourdement armé, en fuite sur le territoire de la commune.

Ce lundi 31 mai, après quasiment 36 heures de recherche, l’homme a finalement pu être neutralisé sans qu’aucune autre personne civile ou militaire ne soit blessée.

Un différend familial

Tout part d’une intervention dans le cadre de Violences intra-familiales (VIF). Samedi soir, les gendarmes de la brigade de Terrasson-Lavilledieu sont appelés au domicile de l’ex-compagne de l’individu. Ce dernier a déjà été condamné à quatre reprises pour des faits de VIF et est porteur d’un bracelet électronique. Il s’y rend et menace d’une arme le nouveau compagnon de son ex-conjointe. Il tire dans sa direction, sans toutefois le toucher. Les gendarmes, alertés, arrivent rapidement sur place. L’homme, ancien militaire, interdit de port d’arme, s’en prend alors aux forces de l’ordre et tire à plusieurs reprises sur les personnels du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie) présents. Aucun personnel n’est touché. Après l’échange de tirs, l’homme prend la fuite.

Au vu de sa dangerosité et de son intention annoncée d’en découdre avec les forces de l’ordre, un important dispositif est rapidement mis en place pour protéger la population et interpeller l’individu.

Plus de 300 militaires mobilisés

Dans la nuit, un premier bouclage est mis en place par les unités du groupement de gendarmerie départementale de la Dordogne, appuyées par plusieurs PSIG venus de Corrèze et de Haute-Vienne et par l’escadron de gendarmerie mobile d’Aurillac, désigné au titre du DIAG (Dispositif d’Intervention Augmenté Gendarmerie) et qui a été mis en route dès 4 heures du matin. Face à cet homme armé et violent, l’antenne GIGN de Toulouse est immédiatement engagée, avant d’être renforcée par le GIGN.

Le dispositif continue à monter en puissance avec des EGM et plusieurs équipes cynophiles. Il est appuyé par une manœuvre aérienne comprenant sept hélicoptères et une manœuvre terrestre composée de sept engins blindés. Des moyens conséquents rendus nécessaires par un terrain particulièrement boisé et difficile d’accès et par la dangerosité du fugitif.

Les recherches se focalisent sur un premier périmètre de 4 km², tandis qu’un second, plus large, est mis en place pour sécuriser la zone.

Un individu particulièrement belliqueux

Durant cette traque de près de 36 heures, l’homme va tirer à plusieurs reprises sur les militaires, provoquant plusieurs impacts sur les moyens engagés.

Lors de son interpellation, déclenchée au terme d’une négociation pour obtenir, en vain, sa reddition, il ouvre de nouveau le feu sur les membres du GIGN. Des échanges de tirs au cours desquels Terry D. est gravement blessé. Lors d’une interview, le général Petillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, a précisé : « Il était toujours dans la logique suicidaire et se trouvait en bordure de la zone de recherches. »

Le mis en cause a été pris en charge par « le service d’incendie et de secours pour sa prise en charge médicale », a indiqué le préfet de la Dordogne, Frédéric Périssat.

Deux enquêtes ont été ouvertes et confiées à la section de recherches de Bordeaux. La première pour violences sur ex-conjoint et tentative d’homicide sur l’homme qui se trouvait avec son ex-compagne, et la deuxième pour tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

Source: gendinfo.fr